Malicious Code

Synopsis: En 2034… Hiiro Sakaki est sur le chemin du lycée lorsque son bus de ramassage scolaire est attaqué par une fille aux yeux rouges. Quand Hiiro reprend ses esprits, il réalise qu’il se trouve en plein Tôkyô.
L’accès à la ville est pourtant interdit depuis dix ans, à la suite d’une contamination fulgurante causée par un virus dévastateur. Des garçons et des filles aux caractéristiques particulières se retrouvent désormais dans la ville…
Hiiro apprend qu’une redoutable « malveillance » est gravée à l’intérieur de son corps !
Les ruines du célèbre quartier de Shibuya servent de toile de fond à ce récit d’anticipation où l’action se mêle aux pouvoirs psychiques !

Tome 1: Quatrième titre manga des toutes jeunes éditions Komikku, Malicious Code est un shônen explosif mêlant SF, suspense, pouvoirs psychiques et combats!

Une mystérieuse jeune fille détourne un bus et tue tous ses passagers, à l'exception de Hiiro et de ses amis Shû, Anna et Takashi, alors qu'ils se rendaient avec leurs camarades à leur lycée.
Et ce n'est pas tout, puisqu'ils vont tous les quatre se retrouver en pleine ville de Tokyo, pourtant devenue zone interdite depuis l'épidémie du virus Pandora qui avait décimé 20% de la population japonaise!

Nos héros, porteurs du virus sans que la maladie ne se soit déclarée, se retrouvent comme d'autres jeunes de leur âge, détenteurs sans le savoir de pouvoirs psychiques. Désormais perdus au sein de la ville morte de Tokyo, ils vont devoir se battre contre de nombreux ennemis aux motivations mystérieuses...

Avec des dessins vraiment léchés, que ce soit pour les décors urbains à l'abandon, le chara-design et les tenues très actuels et typés des personnages, ou les combats pleins de punch, Malicious Code déboîte et nous entraîne à toute allure dans une sorte de jeu de survie. Les personnages, sans bien comprendre pourquoi, se retrouvent en effet attaqués en permanence et vont devoir découvrir la nature de leurs pouvoirs pour survivre...

La mythologie induite derrière l'histoire (avec la "boîte de Pandore", le vocabulaire informatique transposé aux pouvoirs psychiques avec les "codes") ne suffit malheureusement pas à dissimuler le côté très basique du scénario. Tout le monde se bat sans qu'on comprenne bien pourquoi, avec l'apparition successive de plusieurs antagonistes "badass" tous plus stéréotypés les uns que les autres, sans oublier l'apparition d'une jeune fille ultra-puissante, déguisée en gothic lolita, complètement azimutée, et qui parle d'elle à la troisième personne.
Cette abondance de clichés pourrait séduire si l'on s'attachait aux personnages, mais l'on ne sait finalement presque rien d'eux, et la force de l'amitié censée les lier nous échappe donc un peu.

Reste que les dessins ont vraiment beaucoup de style, les combats sont plaisants à parcourir malgré leur caractère téléphoné (le héros découvre son pouvoir juste au bon moment...).
Par ailleurs, l'édition de Komikku est très soignée, avec un vrai travail sur la couverture (colorisée pour l'occasion, et avec un bel effet métallique sur le titre), et des pages en couleurs au début du volume (dont une de plus que la VO, grâce à l'implication de l'auteur pour la publication de la version française).

Un tome plein d'action aux graphismes accrocheurs, malgré une mise en place de l'histoire trop rapide, on espère que le scénario se rattrapera en dévoilant un peu plus ses enjeux lors du prochain tome car la série est courte (quatre volumes).

Tome 2: Les combats continuent de s'enchaîner dans ce tome, entre les diverses bandes de lycéens qui survivent dans Tokyo.
L'histoire change quand même de rythme, avec quelques pauses bienvenues. C'est l'occasion de découvrir de nouvelles révélations sur les codes, entre deux chapitres sur la bouffe et la petite culotte de Anna...

Dans le genre survolté, Malicious Code propose des combats plutôt jouissifs, mais qui perdent un peu de leur impact émotionnel par manque d'approfondissement des personnages. Difficile donc de ressentir pleinement l'émotion lorsque l'un des personnages doit affronter la mort d'un de ses compagnons, malgré un dessin pourtant expressif et une bonne mise en scène.

Par ailleurs, le groupe des killers reste toujours aussi mystérieux, et on a hâte de découvrir le fin mot de toute l'histoire, afin de comprendre pourquoi tout le monde doit se battre...!

Doté d'un dessin vraiment agréable à parcourir (pour qui aime le style), la série se concentre sur l'action et le moment présent, au détriment d'un approfondissement du passé de ses personnages, et du développement des enjeux derrière l'affrontement mortel auquel ils doivent se plier.
De plus, comme souvent dans ce genre d'intrigue, le fait que les héros ne se posent pas plus de questions que ça sur leur situation (alors que leur vie vient pourtant de basculer radicalement) finit par enlever une partie de l'empathie qu'on devrait éprouver pour leur détresse.

L'édition de Komikku est toujours aussi impeccable, avec une couverture joliment colorisée à partir de la bichromie de la VO. Seul petit bémol, le maintien des onomatopées japonaises à côté de leur transcription en français aurait tendance à alourdir certaines planches.

En espérant que la série révèle enfin tout son potentiel dans le prochain volume, l'avant-dernier de la série!

Hum malicious code j'ai pas lut le dernier qui est sorti encore, puisque j'ai décroché au deuxième, notamment à cause du personnage d'Anna qui honnêtement est vraiment trop... trop... *cherche un mot pas trop insultant* inutile et niaise?

Le graphisme est pas mal et les combats sont dynamique mais... Je sais pas je suis peut être la seule mais je trouve que ça ressemble vraiment a du Deadman wonderland...

Anna n'est pas du tout inutile, surtout depuis que les mecs qui l'ont enlevée ont découvert un dessin d'ourson sur sa culotte. C'est une information cruciale. XD

On devrais les répertorier ce genre d'informations cruciales... Ainsi que leurs nombres d'apparitions, ça doit être assez effrayant je pense. Entre ça et ses repas ça a de quoi faire peur. Une fois ça peut être drôle mais là...

Tome 3: A un tome de la fin, la série semble trouver son rythme entre les moments du quotidien de ces jeunes adolescents qui essaient de survivre seuls dans une Tokyo dévastée, les révélations sur les codes, et les combats mortels contre les bandes rivales!

L'univers mis en place par Ikeno Masahiro est complexe mais cohérent, on comprend ainsi que si les adolescents porteurs du virus Pandora bénéficient de talents surnaturels, ces pouvoirs s'accompagnent de l'obligation de se battre et de tuer leurs semblables pour mettre à jour leurs codes, ce qui justifie les combats incessants alors qu'il semblerait plus logique de s'allier pour pouvoir quitter le champ d'expérimentations de Tokyo.

Les combats sont toujours aussi jouissifs, grâce à un bon coup de crayon, précis même dans les moments les plus dynamiques, ce qui retranscrit bien le mouvement et le découpage de l'action. Les différents codes sont originaux et leur interaction est intéressante. La révélation des toutes dernières pages ne manque d'ailleurs pas de nous intriguer!

Côté personnages, on apprécie le rôle de Anna grâce à la nature de son code, bien plus intéressant que le fan-service que nous proposait le tome précédent. Yûjirô et Hiiro gagnent également en charisme de par les valeurs qu'ils mettent en avant durant leurs combats, et la classe déployée dans la mise en scène de leurs pouvoirs respectifs!

En bref, un tome bien plus passionnant que ses prédécesseurs, même si l'ensemble manque toujours cruellement d'un contexte plus clair, ou au moins d'un développement plus profond des personnages.
En effet, l'auteur a développé au début de son histoire l'épidémie du virus Pandora à l'échelle du Japon alors que le récit se déroule finalement en huis-clos sur quelques blocs de Tokyo depuis le tout début.
De même, on ignore encore tout des personnages avant qu'ils n'en arrivent là, on ne sera donc pas surpris si le mangaka sort de son chapeau n'importe quelle révélation sur Hiiro et ses amis lors du prochain et dernier tome, puisqu'on ne sait rien d'eux.
C'est dommage car chaque protagoniste bénéficie d'un design charismatique et d'un caractère bien distinct, si on en savait un peu plus sur chacun d'eux, on s'attacherait certainement davantage à leur destin.

On attend donc désormais la conclusion de Malicious Code à paraître en février, pour une série jusqu'ici sympathique, qui à défaut de rendre ses personnages émouvants, vaut le détour pour ses combats immersifs et bien dessinés et son univers original!

Critique T.4: Le quatrième et dernier tome de Malicious Code nous offre encore de nombreux combats, et quelques nouvelles révélations sur la nature du virus Pandora et celle des codes.

C'est toujours aussi bien fait, les combats sont prenants, avec des graphismes léchés et une mise en scène chorégraphiée et spectaculaire.
Les quelques révélations arrivent un peu en pagaille sur la fin, ouvrant la voie à un récit plus vaste, et c'est malheureusement là que le volume (et la série donc) s'arrête.
On est surpris par cet arrêt en plein vol, car même si l'auteur avait confié lors de sa venue à Japan Expo, lors d'une interview à Manga-News, qu'il aurait "souhaité un ou deux volumes supplémentaires pour développer [sa] série", on imaginait cependant une fin un peu moins frustrante que ça.
Tout reste en suspens à Tokyo, alors que les clans les plus importants s'affrontent enfin!
Les quelques révélations distillées nous auront d'ailleurs plus mis l'eau à la bouche qu'autre chose, car elles amènent finalement d'autres questions...

Le tome est-il agréable à lire malgré cette absence de véritable fin? Hé bien même dans le contenu en lui-même, on ne trouve pas vraiment notre compte, en dehors des scènes d'action pourtant très réussies.
Comme on s'y attendait, quelques uns des personnages perdent la vie lors des derniers combats, et la narration n'évite pas l'écueil trop facile du flashback juste avant, histoire d'être bien sûr que le lecteur s'attache au personnage.
L'émotion ne prend donc pas, pas plus qu'avec le début de romance (maladroit) entre deux de nos héros. Enfin, la révélation sur Mikoto manque aussi d'impact émotionnel, les personnages n'y réagissant pas plus que ça.

Au final, si graphiquement Malicious Code reste une perle dans son genre, avec une maîtrise réelle dans la mise en scène des combats, les décors urbains et le chara-design charismatique, la série pèche par un scénario trop ambitieux pour être bouclé en 4 tomes et laissera de nombreux lecteurs sur leur faim, avec une fin bien trop ouverte pour être satisfaisante.