L'enfant et le maudit Je me suis donc également procuré ce titre, pas seulement pour obtenir le badge de The Ancient Magus Bride, mais tout simplement parce qu’il m’intriguait depuis un bon moment (des blogueurs en parlaient avant même sa licence en France).
Toutes les critiques encensent cette nouveauté, et je les rejoins totalement! C’est d’ailleurs une de mes rares lectures communes avec Gensen qui en parle dans son propre #ChroniqueTaPAL de mars. ^^
On y suit une fillette adorable et souriante, qui semble pourtant avoir vécu quelque chose de tragique. Pourquoi habite-t-elle avec cette étrange et sombre créature que l’on ne doit pas toucher? Qu’est-il advenu de sa famille, de son village? Et que sont les « maudits » qui hantent la forêt?
Nagabe emprunte et sublime les codes du conte pour enfants, pour nous livrer une fable mystérieuse, tantôt touchante tantôt angoissante. Comme dans « la Belle et la Bête », au début du récit on assimile vite l’apparence monstrueuse au danger… Pourtant, entre deux scénettes pleines de joies qui nous donnent le sourire à la lecture, l’intrigue précipite des rebondissements cruels qui nous font douter des prémisses de l’histoire telles que l’on se les était imaginées, et du manichéisme des personnages, qui n’est plus si évident que cela à la fin du volume.
Les graphismes, faussement simples à cause de leur apparence crayonnée, ont beaucoup de force et de caractère. De plus, le sens du détail appliqué aux décors contraste avec l’efficace sobriété du chara-design, qui n’en est que plus expressif… Enfin, à l’image de ce à quoi l’éditeur nous a habitués, l’impression et l’adaptation de ce volume sont de bonne facture, et on a vraiment un bel ouvrage entre les mains.
Une nouveauté dont je guette la suite avec curiosité et impatience!
A l’heure de border les enfants au lit…