Le comte Cain ~ God Child

Londres, fin du XIXeme siècle, le comte Cain Hargreaves est l'héritier d'une noble famille, et a pour passe temps favori la collection de poisons. Il vit en compagnie de sa demi soeur Maryweather et de son fidèle majordome Riff. Invité à la réception organisé par le Baron Mayfield, il est témoin d'un atroce meurtre. Une jeune fille vient d'être décapitée par un tueur surnommé "Crazy Rabbit Man". Blessé par le meurtrier, il décide de rester dans la demeure afin de démasquer l'assassin...

Mon avis: J'avais envie de commencer par cette seconde saison qui me paraissait plus aboutie graphiquement et narrativement que la première en 5 tomes. De ce côté-là je ne suis pas déçue, d'autant plus qu'on peut aisément démarrer par God Child sans se sentir frustré: les personnages sont présentés un par un et on se fait rapidement une idée de leurs relations, notamment grâce à un flashback sur le passé de Cain et Riff.

God Child est une succession de petites enquêtes dans le Londres gothico-romantique du 19e siècle, Alice au Pays des merveilles et les Contes de ma Mère l'Oye sont donc à l'honneur et revisités de la plus macabre des façons. Cain semble attirer ces crimes, mais grâce à son sens de la justice aiguisé, il prend plaisir à les résoudre...

L'ambiance "dark", les intrigues sanglantes, le héros charismatique, tous les ingrédients sont là pour créer une série de génie (pour peu qu'on adhère au genre!).
Mais pour l'instant tout paraît un peu trop rapide pour créer un tourbillon d'émotion chez le lecteur. Les "enquêtes" s'enchaînent en quelques pages, le "méchant" Jézabel est furtivement présenté et l'affrontement final manque un peu de piment. Heureusement la suite (avec l'organisation Delilah) promet une évolution plus palpitante de l'histoire, et vu la qualité d'Angel Sanctuary, précédente série de l'auteur, God Child devrait tenir toutes ses promesses.

Tome 2: Avec l'intrigue de "L’os de papillon", on est transporté dans une histoire familiale complexe et bouleversante. Le caractère de Cain se révèle un peu plus, d'autant plus qu'il va se retrouver confronté à une personne qu'il croyait morte... et pour une fois, ses talents d'enquêteur ne suffiront pas à éviter le drame...

Après cette histoire brillante et au final plein d'émotion, on retombe dans un style un peu moins flamboyant avec l'histoire de la grand-mère un peu folle et du pot de confiture. Cette fois, le côté "enquête" est vraiment anecdotique, les preuves accusant le coupable étant pour le moins capillotractées. Cela nous permet, au moins, de découvrir un peu plus la douce Maryweather...

Enfin avec "Lion emblem", on remonte un peu la pente! Car si l'intrigue criminelle est assez plate, son dénouement permet de mettre en avant la relation entre Cain et Riff, et rien que ça nous réserve de beaux moments.

Comme pour tous les Kaori Yuki que j'ai lus jusque ici (sauf pour Angel Sanctuary qui est vraiment parvenu à me toucher), j'ai parfois la sensation de rester en dehors de l'histoire.

Les personnages sont ultra-charismatiques (Cain, Riff), avec des caractères bien à eux et un passé tourmenté, les décors et les costumes sont époustouflants, les intrigues criminelles, si elles ne sont pas grandioses, mettent au moins en avant les relations entre nos héros, et leur caractère, mais il manque quelque chose pour sublimer tout ça.

Il y a un manque de fluidité dans la narration, dans le découpage des cases et leur enchaînement (je ne sais pas si vous avez remarqué, mais d'une case à l'autre, on ne "suit" pas le mouvement, souvent les personnages ont changé d'emplacement, l'action est un peu décousue). Et puis il y a un manque d'identité visuelle (qui m'avait pris la tête dans Angel Sanctuary pour reconnaître les personnages), car d'une case à l'autre, il n'y a pas les mêmes trames sur les cheveux (qui peuvent paraître blonds alors que ce n'est pas le cas), et les personnages féminins changent de vêtements et de coiffure toutes les pages (comme pour Lucia au début). Ce qui est très beau mais n'aide pas à suivre, et surtout à s'identifier émotionnellement au personnage.

Bref, God Child paraît comme une série d'une qualité certaine, à l'image de ce tome, même si le manque de fluidité narrative nous empêche d'être transporté complètement dans l'univers des personnages.



La première partie, "Zigeunerweisen", met en scène la relation entre Cain et son oncle Neil. On découvre aussi un peu plus le fonctionnement de la secte Delilah... Même si la mise en scène manque d'impact, on ressent beaucoup d'émotion dans les confrontations entre Alexis, Neil et Cain.

Avec la seconde partie, sur la fille de l’entrepreneur des pompes funèbres, on sombre dans une intrigue bizarre et sans piquant, une sorte de vengeance sans but, à laquelle participe étrangement un membre de Delilah (pourquoi??). Le seul but est probablement de montrer un peu plus Oscar, le prétendant comique de Maryweather, mais on ne peut pas dire que son personnage gagne en charisme à travers ce chapitre.

Difficile d'être passionné par cette histoire sitôt lue sitôt oubliée...

Le dernier chapitre, mettant en avant Riff, est plus intéressant, mais on regrette que le personnage paraisse autant détaché face aux évènements tragiques qui l'entourent. Je ne sais pas si ça lui confère une certaine "classe", ou si ça le fait juste paraître insensible...

C'est grâce au graphisme élégant et à l'ambiance sombre réussie que l'on continue la lecture, avec l'espoir que les émotions passent mieux par la suite. Surtout que l'intrigue entre Cain et son père a tout le potentiel pour lancer enfin l'histoire, si elle est enfin exploitée!!

j'aimerais bien me les procurer mais bon, pour l'instant j'ai d'autres séries en priorités... mais je les achèterais dès que je pourrais !

ah oui, mais dans ce cas je ne m'en sors plus XD

Bon j'ai 5 critiques de retard XD Donc voici:



Tome 4: Après trois volumes en demi-teinte, accumulant des petites enquêtes criminelles de qualité inégale, on plonge enfin (et complètement) dans l'ambiance du titre. En effet Kaori Yuki exploite enfin pleinement la trame principale, le combat psychologique opposant Cain à son père.

Cain va devoir face face à Michaela, une jeune fille née pour le faire souffrir... Et son précieux allié Riff va être durement touché dans la bataille...
Enfin on découvre petit à petit l'enfance et le destin de Jézabel.

Avec ce tome, les personnages deviennent plus charismatiques à mesure qu'on découvre leur passé et leurs caractères... La cruauté dont Delilah fait preuve contraste avec la justice que Cain et Riff cherchent à rétablir. On commence à saisir les motifs qui poussent nos héros et leurs ennemis vers l'affrontement ultime, et on se passionne donc plus facilement pour la série et son dénouement. Et au vu des évènements de ce tome, nul doute que l'on se dirige vers un final tragique!

L'enchaînement de l'action gagne en clarté, peut-être aussi parce que la trame du scénario est plus linéaire et se perd moins dans des intrigues secondaires trop courtes. Les dessins sont toujours aussi sublimes, de plus en plus expressifs; les émotions sont donc plus présentes, et l'on ressort plutôt bouleversé par certaines scènes.

Un volume charnière qui dirige lentement mais sûrement le récit vers sa conclusion, et qui joue habilement avec les émotions du lecteur.



Tome 5: Retour sur le devant de la scène de la jolie Maryweather! On découvre un peu plus son passé, à travers l'histoire d'un jeune garçon qu'elle a connu.
Mais cela ne s'arrête pas là, puisque de son côté Cain se retrouve face au dangereux Sir Gladstone, d'autant plus mystérieux qu'il souhaite offrir un festival somptueux aux londoniens!

Dans ce tome 5, on se perd moins dans l'intrigue, puisque l'auteur choisit de mettre en avant ses personnages secondaires (Maryweather, Oscar, Jézabel, Cassian...), on sort donc du schéma précédent où les tomes étaient divisés en chapitres sans lien les uns avec les autres. Et c'est tant mieux, car avec des personnages si riches, on n'est pas au bout de nos surprises! Et à ce titre, les dernières pages sont inattendues et pleines de révélations!

Le volume se termine sur un bonus, une histoire de Cain rédigée pendant la prépublication d'Angel Sanctuary. Si elle ne suit pas la trame actuelle, elle reste plaisante à lire (et à la fois cruelle et malsaine, comme Kaori Yuki sait si bien les faire!).

En résumé, on a affaire à un excellent tome, avec de l'action bien dosée, des retournements de situation inattendus, beaucoup d'émotion et de suspense, et surtout, un Cain plus déterminé que jamais!



Tome 6: Le tome débute sur une scène où Cain fait des révélations à ses proches, et on sent que la légèreté n'est plus de mise et que l'intrigue prend une tournure dramatique.
Ainsi même le sympathique Cléhadore se retrouve mêlé aux crimes sordides de Delilah, et de cruels nuages noirs s'abattent sur Cain, quand il comprend qu'il y a un traître parmi ses proches...

Avec une confrontation pleine d'émotion, dans un registre où excelle Kaori Yuki, on assiste au plus gros twist depuis le début de la série. God Child se classe ainsi sans conteste parmi les meilleurs mangas dramatiques, avec une machination cruelle qui redistribue les cartes, et change complètement la vision qu'on avait du but de Delilah.

Loin des premiers tomes narrant des petits crimes sordides, ce tome 6, encore plus que le précédent, se distingue par la constance de l'intrigue. En prenant autant de pages pour développer son scénario, l'auteur prend le temps de faire grimper l'émotion, réussissant le coup de maître de bouleverser le lecteur et de le surprendre en même temps (pour ceux qui n'avaient rien vu venir).



Tome 7: La couverture toute mignonne contrebalance avec le contenu du tome, quand on sait de quoi elle est réellement faite.

La confrontation tant attendue a lieu, entre Cain et le CardMaster, et une surprise nous attend avec le retour de Michaela...

Ce volume met en avant les plans tordus de Delilah, la persévérance dont Cain est capable de faire preuve, avec la présence chaleureuse et bienvenue de ses alliés, la douceur et la compassion de Maryweather, dont le personnage prend de plus en plus d'importance, les véritables sentiments de Jézabel... Et tout se termine sur une disparition cruelle et triste.

L'avant-dernier tome de God Child est passionné et passionnant, et nous dépeint avec justesse les sentiments des protagonistes, avant le grand final forcément tragique. Il est rare d'être autant bouleversé par un manga de ce genre, car l'absence de réalisme sacrifie souvent à l'émotion, pourtant ici on se projette sans peine dans le cœur des personnages. Au final, disposant d'un scénario plus accessible que Angel Sanctuary, God Child se présente comme une bonne alternative pour découvrir l'univers gothique de Kaori Yuki, réussissant en seulement 8 tomes à nous offrir une série de qualité, réunissant tout ce que l'on aime retrouver dans le genre: des personnages maudits et tourmentés, des évènements cruels, des dilemmes impossibles et tragiques, et des graphismes fins, recherchés et expressifs.



Tome 8: On se demandait comment Kaori Yuki allait finir sa série, devenue de plus en plus noire et dramatique au fur et à mesure des tomes. Et l'on n'est pas déçu du résultat, puisque tout s’enchaine sans le moindre temps mort (voire même un peu trop vite?) et chaque personnage a sa conclusion.

Le réel but d'Alexis est dévoilé, à travers le "Jugement dernier". Et derrière lui, une autre vérité se profile... Sans spoiler, on peut dire que de son côté, le destin de Cain et Riff trouve une conclusion satisfaisante et surtout bouleversante, une fin qu'on peut aussi considérer comme ouverte, selon la postface de l'auteur. Tous les destins s'entremêlent dans un épilogue rapide mais plein d'émotion, sur Jézabel et son acolyte, sur la famille de Cain, et sur le personnage de Cléhadore, devenu de plus en plus sympathique au fil des tomes, et qui a également son rôle à jouer.

God Child se conclue sur une fin raisonnable mais bouleversante, avec de nouvelles révélations fracassantes sur la ligné des Hargreaves, alors qu'on croyait tout en connaître! Kaori Yuki sera parvenue à nous duper jusqu'à la fin, mais aussi à nous enchanter avec une lecture passionnante et un personnage principal, Cain, charismatique et vraiment mémorable.

et une nouvelle série sur ma shopping list (oui, elle y était pas, c'est fou, hein ?!) ^^'

Ah tu nous donneras ton avis sur la fin alors!

Rah je le relirais bien, mais j'ai envie d'attendre que ça soit réedité par Tonkam, meme si c'est pas d'actualité chez l'editeur

Comte Cain, tomes 1 à 5: bon au final j'ai eu la flemme de réaliser une chronique tome par tome, donc voici mon avis sur l'ensemble. ^^
Finalement je ne regrette pas d'avoir commencé par God Child qui a su rendre les personnages charismatiques et proposer une intrigue continue.
Car au contraire, Comte Cain démarre plus comme une suite de petites intrigues, dont certaines ont même d'autres héros que Cain. En connaissant bien les évènements de God Child il est plaisant de retrouver Cain plus jeune, et de découvrir un peu plus son passé. On voit aussi que Kaori Yuki a bien fait évoluer son personnage tout au long des 13 tomes.
Côté graphismes, les dessins étaient déjà très beaux, dans cette veine romantico-gothique de l'Angleterre du 19e siècle que la mangaka affectionne. Par contre on retrouve le même défaut par rapport à l'absence de dynamisme et de fluidité dans le découpage. Pas toujours évident de savoir combien de personnes sont dans la même pièce, où elles sont situées, comment l'action s'est déplacée pour en arriver au dénouement à la case suivante...
Malgré tout, les scénarios des différents mystères criminels que Cain cherche à élucider restent très agréables à suivre, même si certains marqueront plus que d'autres.
Les meilleurs passages sont bien sûr ceux où l'on découvre Maryweather et Jézabel, des personnages importants pour la suite.
Le tome 5 de Comte Cain n'offrant pas vraiment de conclusion, on imagine la patience dont les lecteurs japonais ont dû faire preuve pour connaître la suite. Heureusement, les 2 séries sont disponibles en France et (relativement) facilement trouvables en tomes simples, sachant que Tonkam n'envisage pas pour le moment de réédition.

J'espere vraiment qu'une réedition (deluxe) verra le jour *o*

en tout cas si ça arrive, je les rachèterai pas!

J'ai bien fait de commencer par comte Cain avant God Child
J'ai la flemme d'aller à la Bibliothèque Nationale, mais je veux savoir la fin de cette série!! T.T

Gensen a écrit:

je trouve quand même God Child, la suite de Comte Cain beaucoup plus abouti ^^

oui on est d'accord ^^
c'est pour ça que j'ai commencé par GC, pour lire le meilleur d'abord!

J'ai reçu hier mon colis dans lequel se trouvait la série complète de God Child, je l'ai lu et le soir même j'avais déjà dévoré cinq tomes... j'pouvais pas m'en êmpecher... T3T
Donc avant ça je n'avais pas lu Comte Cain et je dois dire que ça ne m'a pas du tout dérangé  
J'aime beaucoup les enquêtes de Cain, qui sont sombres et morbides (pour l'instant ma préférée reste sans doute The Little Crooked House, même si je les aime toutes !! 
Les dessins sont plaisant et collent parfaitement avec l'aspect inquiétant et sombre du manga d'autant plus que les personnages sont fascinants ! Et puis le personnage d'Oscar est juste trop drôle x)

La série est vraiment top,  et belle *Q* j'espere que tu pourra aussi lire comte cain

Je l'espère aussi ^^

Ah, je ne l'avais pas dis, mais j'ai les 5 tomes de compte cain et les deux premiers de god child... J'attends la fin pour me faire une véritable avis, mais pour l'instant, j'accroche ! ^^

J'ai lu le tome 6 de God Child
je veux la suite
je veux la suite
je veux la suite
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Spoiler: