Le Fil Rouge

Critique T.1: Chihiro, manager de l'équipe de Kendô du collège, et qui éprouve des sentiments à sens unique pour Nanjô, le capitaine de l'équipe, va se trouver perturbée par l'irruption dans sa vie du capitaine de l'équipe adverse, l'entreprenant Hinase...
Vers qui les sentiments de la jeune fille vont-ils finalement se tourner?

Même s'il ne souffre d'aucun défaut en particulier, Le fil rouge est un shôjô comme on en voit tant d'autres, sans rien d'original qui le distingue particulièrement de la masse de sorties...
L'héroïne très belle mais froide ne sait pas vraiment reconnaître ses sentiments ni les exprimer, heureusement elle est épaulée par son amie, Rino, qui n'a pas l'air non plus très dégourdie en amour (avec un garçon qui a des sentiments pour elle, et elle qui semble en avoir pour un autre, tout en pensant que lui en aime une autre... vous suivez?).
Et tout va basculer quand ils vont arriver au lycée...
Bref, beaucoup de triangles amoureux en perspective, il faut donc vraiment aimer le genre, ainsi que l'univers des romances lycéennes, pour accrocher à la série.

L'histoire est soutenue par des graphismes jolis bien que classiques, j'ai trouvé cependant certains personnages difficiles à reconnaître d'une case à l'autre.
L'édition de Panini comme toujours souffre d'un papier un peu jaune et d'un ouvrage un peu rigide. L'éditeur offrait en tout cas une carte postale à l'effigie de la série lors de la dernière Japan Expo, ainsi que le second tome en avant-première, avis aux fans!

En résumé, une série qui ne m'a pas vraiment accrochée, n'étant pas spécialement attirée par les comédies romantiques avec des triangles amoureux, des maladresses et des quiproquos à la pelle... L'éditeur mettant en avant par un autocollant promotionnel la filiation avec Kare First Love également dessiné par Kaho Miyasaka, les aficionados de la précédente série de l'auteur devraient donc trouver leur bonheur avec celle-ci.

Note :
Critique T.2: A la fois attirée et agacée par son nouveau voisin de classe, le populaire Hinase, Chihiro va petit à petit se laisser charmer par le jeune homme, qui semble cacher un secret... Pourquoi n'a-t-il pas repris le club de kendo cette année?

Après une entrée en matière qui laissait présager des triangles amoureux à foison, cette suite du Fil Rouge nous détrompe et s'avère moins cliché que prévu, tout en restant assez prévisible.

Entre Chihiro qui se laisse gagner par sa nervosité et son trouble et assume progressivement ses sentiments, et Rino, toujours aussi naïve, nos héroïnes ont de nouvelles occasions de se rapprocher des beaux gosses de la série...
En fond de cette comédie romantique, on apprécie la présence forte du thème du kendo, qui colore les péripéties d'un fil conducteur intéressant à suivre.

Les derniers rebondissements du volume reposent toutefois un peu trop sur des personnages secondaires ultra-stéréotypés (les vilains garçons enclins aux brimades...), mais Kaho Miyasaka nous surprendra peut-être une fois encore en ne s’appesantissant pas sur les situations qu'on voit venir à des kilomètres, et en développant plus les émois amoureux de ses protagonistes.

Derrière une jolie couverture très "catchy", les dessins de ce tome sont toujours aussi simples et efficaces, avec des arrières-plans plutôt vides, mais des personnages suffisamment expressifs, et de bonnes notes d'humour.

Le titre ne casse pas vraiment des briques jusqu'ici, que ce soit dans son contenu ou sa mise en scène, mais il s'avère plutôt divertissant si l'on aime le genre. En espérant que la mangaka n'étire pas trop la sauce, le septième opus de ce shôjô sortant bientôt au Japon.

Critique T.3: Ce troisième tome du Fil Rouge se concentre sur le développement de la relation entre Chihiro et Hinase, qui s’accélère avec le retour impromptu de Nanjô (le fameux triangle amoureux qu'on avait si bien évité jusqu'ici...).
En parallèle, l’hypothétique romance entre Rino et Kiritani semble donc devoir rester entre parenthèses, du moins pour le moment.

Si l'ensemble du récit est plutôt bien dessiné et bien écrit, il y a par contre beaucoup à redire sur les réactions et le caractère des protagonistes.
Outre la vision que ce shôjô donne de la place accordée aux filles (qui ont le droit de participer au club de kendô seulement pour recoudre les tenues des garçons et faire le ménage, sans compter les clichés sur les cours de couture unisexes et la confection des bentôs), on peine à s'identifier aux doutes de l'héroïne du genre "il m'aime mais est-ce que ça veut dire qu'il veut sortir avec moi?" (sic).

Même si la détermination et les qualités du héros (heureusement qu'il parvient à décrypter le comportement de sa belle), ainsi que les touches d'humour assez présentes, permettent de sauver certains passages saturés de quiproquos, on ressort un peu mitigé par la lecture de cette série, qui ne se distingue en rien des shôjôs un peu niais qui inondent le marché du manga.
Par ailleurs, l'édition de Panini est toujours aussi rigide, avec un papier manquant encore une fois de blancheur.

Le titre en est déjà à sept tomes au Japon, ce qui me paraît un peu long au vu du rebondissement de la fin de ce volume, à voir donc comment Kaho Miyasaka développera plus avant ses péripéties romantiques, en dévoilant le fil rouge nouant secrètement les cœurs de ses personnages.

Note :

Critique T.4: Chihiro et Hinase vivent le parfait amour ou presque! En effet la jeune fille insiste pour garder leur relation secrète au sein du club de kendô afin de ne pas provoquer de remous, alors que Hinase se préoccupe encore de l'incident qu'il a causé à son précédent club...

Le Fil Rouge continue de nous distiller une petite comédie à l'eau de rose sympathique et mignonne, où l'on découvre le caractère finalement assez sensible du héros, et les hésitations de Chihiro qui se sent de plus en plus troublée physiquement par son petit ami.

A nouveau, l'apparition de Nanjô en rival potentiel n'aboutit pas sur grand chose de concret, tandis que les prétendants de Rino sont encore une fois les grands absents du tome.
C'est dommage parce que vu l'épaisseur des péripéties dans ce volume, Kaho Miyasaka aurait eu la place de développer un peu plus toutes ses intrigues romantiques en parallèle, pour faire honneur au titre aussi (le fameux "fil rouge" reliant les gens qui s'aiment).
La mangaka préfère se concentrer sur son héroïne visiblement, et si le résultat est loin d'être mauvais, tant du point de vue des graphismes que du scénario, il faut bien avouer que le récit est très convenu et linéaire, et ne reste pas spécialement dans les mémoires.

Une histoire d'amour sans suspense mais douce, qui continuera sûrement à ravir les fans de la première heure.

Note :