Le Ero-Guro

Je vais vous presenter un theme du manga assez méconnus en France, le Ero-Guro.

Pour ceux qui l'ignoreraient. voici une définition rapide.

"Source WIKIPEDIA"

Citation :

L'ero guro nansensu,fréquemment écourté ero guro, est un mouvement artistique japonais combinant l'érotisme à des éléments macabres et grotesques dont la paternité est attribuée à l'auteur Edogawa Rampo avec des romans ou nouvelles comme La Bête aveugle, L'île panorama, La Chenille ou La Chaise humaine. Écrits dans les années 1920-1930, ses œuvres étaient relativement choquantes pour l'époque bien qu'elles puissent paraître sobres de nos jours. Certains artistes eroguro revendiquent ouvertement l'influence de Georges Bataille ou du marquis de Sade, preuve que le mouvement n'est pas d'origine purement japonaise.

L'ero-guro est donc un genre qu'il ne faut pas mettre entre toutes les mains.


En France, il est assez difficile de trouver des tomes, car le genre est peu connus, néanmoins, IMHO publie de nombreux titres de ce genre.



Le Hikari Litchi Club n’est pas un gentil cercle d’amateurs de fruits exotiques mais une sorte de secte de collégiens sanguinaires prônant la jeunesse et la perfection esthétique. À leur tête, le terrible Zéra, dictateur prépubère au goût prononcé pour la torture, cherche par tous les moyens à s’emparer de jolies filles. Avec l’aide de ses fidèles comparses, il va donc construire un robot surpuissant se nourissant exclusivement de litchis, qui aura pour mission de partir en chasse à leur place. Mais cette machine restera-t-elle dévouée ? L’intrusion de filles au sein du club sera t-elle sans conséquences ? Qui trahira Zéra le despote ?
Sur fond de récit de vengeance, l’auteur construit une intrigue à la Frankenstein qui mêle complots et romances secrètes. Un huis clos terrifiant qui s’achève dans le bruit et la fureur…



Les relations amoureuses malseines entre une femme, et son mari, devenus un homme tronc après son retour de la guerre.


Un tueur en serie sévit en ville, il decoupe ses victimes en deux...

C'est très special :p des fois carrement ridicule, mais le style de dessin est assez original, et puis ça change, et surtout, comme il y a peu de titres, il y a souvent un effort sur les titres sortit, grand format, quelques pages couleur...

Citation :

L'ero guro nansensu,fréquemment écourté ero guro, est un mouvement artistique japonais combinant l'érotisme à des éléments macabres et grotesques dont la paternité est attribuée à l'auteur Edogawa Rampo

...qui est la prononciation japonaise d'Edgar Allan Poe, pour le clin d'oeil!

Perso, l'ero-guro ne m'attire pas du tout. S'il y a de la violence ou du sexe dans un manga mais que ça sert l'histoire, ça ne me dérange pas, mais là c'est vraiment un style malsain où le seul but est de montrer des perversions... je ne me retrouve pas du tout là-dedans. :s

Ha sympa le clin d'oeil :O tu m'apprend quelque chose

C'est sur que c'est surtout du gore pour du gore, néamoins, Hikari Litchi Club et la chenille sont pourvu d'un scénario pas trop baclé

Enfin je doute pas que ça soit pas ton genre

Derrière cette couverture presque normale et ce titre un brin inquiétant se cache une oeuvre dans le plus pur style ero-guro.

Ce tome est à placer dans la categorie "Bon Titres" même si il y a énormément de trucs erotiques et gores, le scénario tient bien la route.

On peu découper le tome en 3 parties.

La premiere présente un peu la situation d'un royaume qui subit une catastrophe. Les homes doivent payer des taxes avec des parties d'eux meme à une princesse sadique, c'est très gore et grotesque, mais des fois aussi assez drôle.

La seconde partie mets en avant un ninja de ce royaume, très mauvais il reussi à mettre en place une technique qui ferra de lui le meilleur !

La troisieme partie revient sur le royaume, sans abandonner totalement notre fameux ninja.
Le royaume se retrouve attaqué par des royaumes voisin, car il s'en sort un peu bien, malgré la famine et les catastrophes...

Est-ce que MPD Psycho (Pika) est de l'ero-guro ? Car dedans il y a du sexe et de la violence et torture...

Non ça en fait pas partit, c'est pas absurde xDD

L'ero guro c'est vraiment special, MPD Psycho aurait presque pu en faire partit, c'est vrai, surtout avec des histoires du genre les cranes/vases xDD

Shoichi a écrit:

Non ça en fait pas partit, c'est pas absurde xDD

L'ero guro c'est vraiment special, MPD Psycho aurait presque pu en faire partit, c'est vrai, surtout avec des histoires du genre les cranes/vases xDD

Je pensais justement à ce passage dans MPD Psycho.

C'est loin d'etre suffisant xD

http://www.bodoi.info/lumieres-sur-suehiro-maruo-23-stephane-duval-le-lezard-noir/


Une interview très intéressante du patron du Lezard noir dans lequel il parle de sa maison d’édition, de ce qui l'a poussé à la creer, de l'origine de son nom. Mais aussi de l'ero-guro, de la façon dont il voit ce genre, de l'edition en general, etc...

J'ai vraiment apprecié, on y apprends pas mal de chose, notamment que niveau edition sur ces titres, on est bien servit en France, on a droit à de belles editions, alors qu'au Japon, ça reste du format manga


Et en prime, une interview de Maruo ! http://www.bodoi.info/lumieres-sur-suehiro-maruo-13-trente-six-vues-du-maitre-de-lero-guro/

Je viens de tomber sur un truc qui me plait bien *o*



Et l'unboxing de l'labum :Q

Tiens, c'est un allemand qui fait l'unboxing ! >< C'est ultra chelou ton truc ! °.°
Mais sérieux, dessiner un poster comme on en trouve dans l'unboxing, c'est le genre de truc chelou, mais kiffant à dessiner... par contre, c'est le genre de moments, quand tu dessines ça où tu te sens... sain ? XD

Sain, je suis pas sur  bon j'etais pas sur, mais on me l'a confirmé, ça viens de Shintarō Kago *o*

Et un excellent article sur le titre : ici

Trailer de l'adaptation de Midori  C'est special, mais mieux que ce à quoi je m'attendais

Je me suis lancé comme défi de lire/voir en ce mois d'avril 30 oeuvres autour du Ero-Guro.
J'ai commencé hier avec deux titres, Ranpo Panorama et Mutant Hanako


Ranpo Panorama



http://shop.lezardnoir.com/fr/art-books/345-ranpo-panorama-9782353480463.html

À la fois manga et Artbook, cet ouvrage, de très grande qualité aurait aussi pu s'appeler Edogawa RanpoXSuehiro Maruo, tant les deux artistes y sont liés.

Spoiler:

Dans l'histoire du nain qui danse, on retrouve une ambiance proche de celle de la jeune fille aux camélias (mais vraiment plus soft) avec une drôle de communauté d'artistes. Histoire inspirée de Edogawa Ranpo, elle est superbement inspirée par Maruo.
On retrouve ensuite de nombreuses illustrations et montages faits par Maruo. Même si les montages sont chouettes, j'ai une préférence pour ses illustrations.
Même si il met en scene des femmes dans des situations improbables, sales, perverses, ces personnes restent pourtant plus réalistes que ce qu'on peut voir dans de nombreuses autres oeuvres, en effet, celles-ci ne sont pas minces et ont des rondeurs, elles ont des poils (pas seulement pubiens) et sons expressives, passion, séduction, plaisir, horreur, etc...

Du coté de l'édition, un très bon travail a été fait par l'editeur français, couverture solide et luxueuse, pages de qualité, très bon travail editorial, avec textes en début et fin de volume, ainsi que de nombreuses annotations.

Mutant Hanako

http://shop.lezardnoir.com/fr/art-books/280-mutant-hanako-9782952206228.html

Spoiler:

Ce titre est un véritable OVNI ! Plus proche d'un titre publié dans un fanzine que d'un vrai manga, il a néanmoins comme vocation de faire passer un message, comme l'explique Dominique Chen dans le texte accompagnant le recit.
Pour ceux qui ne trouveraient pas l'histoire clair, l'auteur résume dans un gros pavé son récit (avec plein de spoils)

Donc, Mutant Hanako se passe durant la guerre, du point de vue Japonais, ou plutot, l'auteur se met du coté japonais pour mieux le critiquer, une des nombreuses critiques qu'il ferra dans son recit.
Ici, il critique le Japon, avec ses kamikazes, sont peuple qui croit trop à son empereur "Dieu", sont peuple méconnaissant les "amerlocs" et les prenant pour des démons effroyables avec des gros sexes.
Il critique aussi les americains, fous, démoniaques et cruels, machiavéliques, leur malbouffe, on sens aussi le ressentiment après attaques nucléaires.

Il va utiliser les codes du Nekketsu pour faire avancer son recit, deux jeunes qui vont devoir se battre ensemble pour leur pays, sauf qu'ici, pas de pouvoir de l'amitié, mais plutot du sexe, l'uprage des pouvoirs se fait de façon violente, après avoir été irradié, après une seance de sexe, etc...
Les combats sont déchainés, plein de folie, toujours plus fort jusqu'à la conclusion.

Au niveau de l'edition, c'est assez simple, avec un format un peu plus grand que les formats classiques, tout en couleur, avec des textes, photos et illustration en fin de volume.

3e oeuvre !

Mademoiselle - 아가씨

Dispo à la vente !

4, 5 & 6 !


Prisonnières de l'armée rouge


http://shop.lezardnoir.com/fr/art-books/242-prisonniere-de-l-armee-rouge-9782952206266.html

Prisonnière de l’Armée Rouge est le premier album scandaleux d’un jeune illustrateur de 25 ans qui signe seulement de son prénom, Romain.
C’était en 1978 aux Humanoïdes Associés. Le livre est une sorte de manifeste graphique. Cet esprit punk ingénieux, très proche du groupe Bazooka, s’empare du coté obscur du Japon et invente un nouveau genre du SM, le « bondage chirurgical ».

Spoiler:

Ce court ouvrage, roman graphique met en scène des femmes dans des postures SM, avec très peu de texte, on est surtout saisi par les expressions de ces femmes, dans diverses postures humiliantes.
Je ne saurais pas trop quoi en dire.

En verité, c'est surtout l'edito qui m'a frappé, avec cette "triple interdiction" qui peut frapper un ouvrage, "interdiction à l'affichage", "interdiction à la vente aux mineurs" et "interdiction à la publicité" (en gros le bouquin n'existe pas et est invendable, puisqu'il n'est pas sensé etre connu par la pub.

Au niveau de l'histoire en elle meme, c'est pas le plus interessant à lire, mai sle style de dessin est vraiment bon, et cette histoire de triple interdiction est enrichissante


Maruoscope

http://www.timeless-shop.com/prod/maruoscope-suehiro-maruo-1862.html

Il s'agit d'un artbook de 28 pages, en majorité en couleur, mais avec aussi quelques crayonnés, le tout dans un GRAND format (30 x 40 cm)
C'est un super format pour apprecier le style de dessin de l'auteur. il y a un peu de tout, Vampyre, DDT, Yume no Q Saku, Midori, etc....

Vu le prix, et comme c'est en rupture, le peu d'exemplaires dispo doivent pas etre donné, c'est reservé aux fans de l'auteur, c'est un chouette objet, mais c'est un peu tout.

La chenille

http://www.lezardnoir.com/en/portfolio/la-chenille/ (actuellement en rupture de stock)

Lorsque Tokiko retrouve son mari, rapatrié après avoir été grièvement blessé au combat, il n’est plus qu’un homme-tronc : le lieutenant Sunaga a perdu bras et jambes et ses blessures l’ont rendu sourd-muet. Condamnée à vivre recluse avec lui, Tokiko va peu à peu se noyer dans les plaisirs de la chair, poussant la perversion de plus en plus loin, entre dégoût et fascination, jusqu’à commettre l’irréparable…

Spoiler:

Il s'agit donc d'un recit de Ranpo, mis en image par Maruo.
Je me souvient que à ma première lecture le récit m'avait choqué. C'est toujours le cas ici, choqué par la capacité de l'auteur à nous emporter dans le récit, avec cette pauvre femme obligée de s'occuper de son mari, abandonnée par tous, et qui tombe peu à peu dans la deviance.

Je vais me répéter, mais relire ce titre après avoir lu d'autres manga sur le theme de la guerre rend ce titre encore plus marquant. Retrouver son mari dans cet état est une double peine pour la femme, pire que mort, sa vie va devenir un calvaire, et en plus de ça, il est vu comme un héros de guerre, par le reste de la population, mais bien sur la femme ne le vois pas de cet oeil là, cette "distinction" est plus un fardeau, car la medaille et le peu de "récompense" pecunière ne leur est d'aucune aide.

Au niveau du dessin, c'est toujours excellent, l'auteur est très doué pour montrer l'horreur, inspirer le degout, mais en fascinant le lecteur, difficile ainsi de parler de laideur tant son trait est d'une certaine esthétique.