Blame!
Blame! est un manga de SF cyberpunk de NIHEI Tsutomu, il est sorti en 1998, compte 10 tomes et est édités sans aucun sérieux par Glénat qui se dit que c'est quand même cool d'annoncer des réimpression pour le 15 septembre et de ne plus donner de nouvelles 1 mois plus tard !
L'auteur a également sorti Biomega et Knight of Sidonia, qui sont apparemment, des séries se déroulant dans le même univers, nul besoin de les lire pour lire Blame! cependant.
Synopsis :Peut-être sur Terre... Peut-être dans le futur... Killy est un cyborg taciturne qui erre dans une gigantesque cité labyrinthique s'étendant sur des milliers de niveaux. Armé d'un révolver amplificateur de radiations et accompagné de Shibo, un scientifique, il part en quête du « net-gene », un programme qui aurait échappé à la contamination globale d'un virus informatique, et qui serait capable de gérer le monde... (source
Manga News )
Mon avis :Mon avis ne sera pas complet ... Ayant eu, merci glénat, une période d'un an ou deux entre le tome 8 et le tome 9 (le temps de le trouver en occas, pas de le réimprimer chez glénat bien sur, ça serait trop beau), je n'ai pas forcément les meilleurs souvenirs du monde au sujet de cette série ... Ce qui n'est pas tellement important d'ailleurs.
Car Blame! est un titre atypique sur bien des points, mais qui brille particulièrement grâce à sa narration, presque dénuée de dialogues (dans quelques tomes centraux, mais il faut attendre la moitié du 1er volume pour que la 1ere bulle apparaisse), ce qui nous laisse en tant que lecteur nous débrouiller pour déduire ce qu'il peut bien se passer sous nos yeux.
Et ce n'est pas plus mal, car au final, l'ampleur de la cité, et le vide qui la caractérise est d'une part grandement renforcé par ce silence déroutant, et d'autre part ne gagnerais pas à être constamment expliqué et rationalisé. Blame! étant avant tout une série sensorielle, une expérience atypique, qui est justement prenante grâce à cette narration étrange.
On reste toujours dans l'atypique lorsque l'on se confronte aux dessins, qui paraissent, et qui d'ailleurs sont, assez brouillon, créant toujours ce sentiment de malaise, voulu ou non pas l'auteur, qui renforce l'atmosphère pesante du titre.
Atmosphère encore renforcée par la maitrise de Nihei lorsqu'il s'agit de dessiner d'immense étendues mécaniques et/ou technologiques, on est littéralement écrasé par le grandeur et la majesté de ses décors.
Avec de tels atouts, difficile de reprocher quoi que ce soit à l'histoire du titre, qui s'efface presque complétement au profit de l’expérience proposée ... Se souvenir précisément du scénario est donc vain, bien que celui ci soit assez haletant dans l'ensemble, globalement il n'a pas d'importance !
Amateurs de cyberpunk, je n'ai qu'a vous conseiller de foncer. Par contre si vous n'aimez pas ce sous-genre, honte à vous, mais passez votre chemin !
4/5