Plus question de fuir!

Note :
Critique T.1: A 24 ans, Naho rêve de devenir OL, "office lady", c'est-à-dire employée dans un bureau (et pourquoi pas d'y vivre une belle histoire d'amour...).
Alors qu'elle attend dans le hall d'une société pour un entretien d'embauche, elle se retrouve impliquée au milieu de la scène de ménage d'un très bel homme, et d'une jeune femme qui l'accuse de l'avoir trompée...
Énervée par le comportement de ce personnage, Naho tombe des nues quand elle réalise qu'il s'agit de son futur patron!

Bourré de clichés shôjô-esques, la série ne cache d'ailleurs pas ses intentions, entre ses tonalités de rose, son titre évocateur, et l'attitude des protagonistes sur la couverture. Les lectrices de Plus question de fuir! savent donc à quoi s'attendre!
Le récit, porté par une héroïne ingénue mais travailleuse, qui s'adapte petit à petit à son nouveau poste dans une boîte de design, tourne bien évidemment surtout autour de la relation qu'elle développe avec son patron, le beau Sakisaka. Manipulateur et ravi de pouvoir régulièrement troubler sa nouvelle secrétaire, ce directeur d'agence semble néanmoins avoir un lourd passé...

Centré sur les péripéties sentimentales de Naho, ce premier volume s'avère plutôt agréable à lire, grâce à des graphismes doux et expressifs malgré leur côté un peu brouillon, et à une bonne dose d'humour. Il faut toutefois mettre nos exigences scénaristiques un peu de côté, parce que la narration ne brille pas spécialement par ses rebondissements, souvent téléphonés, et par ses mises en situation qui tombent toujours à pic pour rapprocher plus vite les personnages.

Même si certains aspects de la personnalité des héros agacent, l'ensemble est donc distrayant jusqu'ici, avec un début de romance convenu mais mignon. Difficile cependant à ce stade de juger de l'intérêt sur la durée du titre, surtout que ce josei est plutôt long (sept tomes en cours au Japon...).

Note :
Critique T.2: Alors que Naho est toujours plus troublée par le beau Sakisaka (qui la fait un peu tourner en bourrique, il faut l'avouer!), elle recroise par hasard un ancien collègue, le très calculateur et possessif Kazuya, et notre pauvre héroïne semble bien partie pour retomber encore une fois dans un piège...

Décidément le monde du travail n'est pas tendre pour la jeune fille, qui heureusement peut compter sur ses collègues de l'agence Solo Design pour la soutenir! "Plus question de fuir" pour elle, puisqu'elle a peut-être bien fini de chercher où réaliser son rêve professionnel, en se sentant enfin utile là où elle se trouve.

La romance est toujours aussi douce et mignonne, malgré certaines attitudes du héros, qui se rattrape chaque fois par ses tendres attentions envers sa protégée. A côté de ça, le début d'un triangle amoureux est amené avec émotion lors des dernières pages, et on apprécie la maturité de la narration toute en retenue lors de ce passage qu'on sentait venir au vu des indices distillés jusqu'ici.

Les graphismes très brouillons et parfois maladroits ne manquent cependant pas de charme et soulignent l'intensité du trouble et des doutes des personnages, avec douceur, humour ou mélancolie.

Plus question de fuir est un josei sympathique à suivre, et même si ses ingrédients sont déjà vus, la recette est bonne et bien racontée, on guette donc la suite sans hâte particulière mais avec plaisir!

je vais peut etre me le prendre celui là