The sleeping princess

Critique T.1: Alice affronte seule la maladie incurable dont souffre son père, et commence peu à peu à avoir des sentiments pour le médecin de ce dernier...

Dans The sleeping princess, on part d'une situation qui sert de prétexte au rapprochement entre les deux héros, pour dériver tout à coup (après une certaine surenchère dramatique fort mal jouée) dans un tout autre genre: celui de la science-fiction, avec le thème de la cryogénisation.

Difficile de trouver des qualités à ce titre puisque toutes ses bonnes idées de départ (qui nous faisaient saliver à la lecture du synopsis) déçoivent par leur inconsistance et l'absurdité de leur enchaînement et de leur mise en place.

Les amateurs de romance vont déchanter à la lecture de ce sentimentalisme bâclé et pas crédible pour un sou... L'héroïne s'attache sans raison apparente à un médecin froid et distant - qui, sans qu'on comprenne pourquoi, change brusquement du tout au tout et paraît éperdument amoureux (?).
L'ensemble se noie alors dans des mièvreries d'un cliché à la limite du grotesque (oh, des dauphins!).

Les personnages secondaires sont tout aussi bâclés pour ne pas dire inutiles, entre le père bien vite oublié, et deux protagonistes éprouvant un amour à sens unique pour chacun des deux héros - sans que cela n'apporte quoi que ce soit au récit.

La SF est tout aussi brusquement mise en scène, sans explications ni mise en place particulière, si bien que tout cela arrive également comme un cheveu sur la soupe, à l'image du reste de "l'intrigue".

La jolie couverture laissait pourtant espérer une ambiance romantique et mystérieuse, entre l'illustration représentant l'héroïne endormie dans une brume bleue, et la police stylisée du titre...
On déchante un peu avec des planches intérieures à la qualité inégale, certains dessins étant plutôt jolis, tandis que d'autres souffrent d'un trait mal proportionné et grossier (les yeux d'Alice trop grands). Les expressions des personnages, en écho au scénario bancal, rendent certaines émotions difficilement lisibles (par exemple le sourire du médecin paraît constamment sournois).

La série ne faisant que 3 tomes, elle a au moins le mérite d'être courte, mais avec un départ aussi fumeux, on se demande bien comment la mangaka va pouvoir redresser la barre!

Critique T.2: Ce qui est bien après un premier tome moyen c'est qu'on se dit qu'on ne peut pas tomber plus bas, et on se prend à espérer que la belle Alice endormie sera réveillée par son prince charmant, et trouvera enfin le bonheur...

Ce second volume de The sleeping princess enchaîne les situations ridicules les unes derrière les autres avec un twist scénaristique attendu (au vu du thème de la cryogénisation) mais mal amené.

L'héroïne est toujours aussi mièvre, pleurnicheuse et dénuée d'amour-propre, et le "docteur" de ce tome remporte la palme du personnage le plus antipathique, avec qui plus est, une histoire personnelle invraisemblable et une psychologie de bas étage, où la souffrance du passé est censée justifier sa haine sans limite et son comportement odieux.

Le pompon, on le redoute mais on le voit venir gros comme une maison avec la mention "Pour Public Averti" au dos du tome, et ma foi on nous le sert sur un plateau: un viol qui rend l'héroïne amoureuse (sic), le genre de procédé nauséabond qu'on déteste lire dans une histoire de ce type, à priori destinée aux jeunes filles...

Par ailleurs, le scénario est toujours aussi bizarrement amené, véhiculant très mal des émotions censées être bouleversantes à travers des personnages insipides aux réactions puériles (quand elles ne sont pas criminelles).
Les graphismes sont tout aussi inégaux que dans le premier tome, avec une certaine difficulté à dessiner les personnes âgées. Rien à sauver de ce côté-là non plus...

En bref, un shôjô franchement désagréable à la "romance" malsaine et écœurante, à éviter...

eh beh... XD

J'ai pas aimé du tout XD

En farfouillant un peu sur le net, je vois que Animeland et Miawka non plus d'ailleurs... ^^'

Critique T.3: Se réveillant enfin auprès de Ryu, la belle Alice a cependant tellement souffert qu'elle n'aspire plus qu'à mourir...

Plus de six mois après un second tome moyen (et très limite), la sortie de ce troisième et dernier opus permet de boucler une histoire absolument soporifique, à l'image de son héroïne sempiternellement alitée.
Entièrement prévisible, la fin du récit achève de couler les personnages dans un sentimentalisme tourmenté, sans que leurs émotions ne parviennent à nous atteindre à la lecture.
Et ce n'est pas un rapprochement physique de nos tourtereaux où la jeune fille espère ne pas être à nouveau forcée par son amant (sic), qui nous réconcilie avec l'intrigue de The sleeping princess...

Les dessins sont à la hauteur du scénario, et derrière une couverture plutôt attrayante, on trouve encore une fois des graphismes souvent maladroits, des décors stéréotypés au possible quand ils sont présents, et un chara-design peu flatteur pour le héros à la mine renfrognée.

Par ailleurs, l'aspect science-fiction (la cryogénisation, la maladie d'Alice et son remède) est à nouveau passé à la trappe, les péripéties se concentrant sur le développement de sentiments réciproques entre les protagonistes, et l'espoir d'un happy ending les concernant.
La mangaka évoque dans sa postface le souhait que l'issue de sa série trouve de multiples interprétations chez les lecteurs, et si l'idée est séduisante, il est dommage que rien dans la narration ne vienne suggérer cette possibilité de ne pas tout prendre au premier degré.

Au final, on ressort très mitigé après la lecture de ce titre, qui en dépit d'un synopsis de base attrayant, ne se concentre pas sur ce qui aurait pu le rendre original, et nous sert une énième amourette entre une quiche et un bad boy, la différence d'âge en plus.

Note :