La femme Limace - Junji Ito

Résumé :  Un jour, sans raison apparente, la jeune et joyeuse Yuko entame peu à peu sa mutation en limace. Malgré la détermination teintée d’effroi de ses proches, rien n’y fait. La transformation semble inéluctable et aucune technique ne peut enrayer le processus…

Mon avis : Ce One Shot se compose de plusieurs histoires horrifiques courtes.
Certaines meilleurs que d'autres, mais toutes avec une ambiance sombre ou glauque où le surnaturel vient s'immiscer dans un quotidien banal qui va vite tourner au cauchemar.

J'ai décidé recement de me refaire la bibliographie de Junji Ito, et j'ai donc commencé un peu au pif par "La Femme Limace"
Les histoires courtes proviennent toutes du début des années 90 (à part la dernière qui date de 87).
Quand je pense à du Junji Ito sale, je pense toujours à GYO, pourtant ce volume a son lot de series assez sales elles aussi.

On commence avec l'histoire qui donne son titre au livre. La femme limace.
Une jeune fille va se transformer peu à peu en limace, sans que son entourage puisse y faire quoi que ce soit.
On ne peut pas dire que l'auteur se soit creusé la tête pour cette histoire, néanmoins on ressent un certain malaise, pour la transformation de la jeune fille, bien sur, mais aussi par le fait qu'elle soit phobique des limaces.

L'épave, est l'histoire suivante, là non plus elle n'est pas très profonde. On suis la découverte d'une créature des profondeurs marines qui vient s’échouer sur une plage.
Cette seconde histoire va jouer sur nos peurs et craintes des profondeurs de la mer, de l'inconnus et des créatures qui y vivent.
Cette histoire est aussi un peu sale, du fait de la créature en putréfaction et de ce qu'elle contient.

Moisissures est la 3e histoire du recueil, comme son nom l'indique elle traite de la moisissure, et comme les deux précédentes elle n'est pas très exploitée.
Un jeune homme revient au Japon pour récupérer la maison qu'il a loué à un ancien professeur, mais sur place il retrouve sa maison en sale état, plein de moisissure.
L'histoire dégage une ambiance spéciale, sale, du fait de la moisissure omniprésente et évoluant au sein de la maison, hélas l'auteur n'a pas prit le temps de s’étendre sur son origine et les causes de sa prolifération, dommage.

Frisson de froid est la 4e histoire du recueil, un peu plus consistante que les précédentes, elle met en scène un jeune homme qui découvre que sa jeune voisine souffre d'un mal étrange, elle est pleine de trou. Il se souvient alors que son grand-père souffrait du même mal.
Une histoire inquiétante, un peu plus creusée que les précédente mais qui manque néanmoins de fond, c'est dommage car il y avait de quoi faire, entre l’artéfact mystérieux et l'homme étrange qui forment un duo très spécial...

L'auberge.
Un homme décide de créer une auberge dans sa maison après avoir rencontré en rêve un de ses ancêtres, alors que son comportement change peu à peu pour devenir de plus en plus inquiétant, sa femme et sa fille décident de le quitter.
10 ans plus tard, après avoir entendu le récit de la jeune fille, un jeune homme décide de se rendre dans cette mystérieuse auberge.
J'ai pas vraiment accroché à cette histoire, pourtant elle correspond bien au style de l'auteur, un homme qui bascule peut à peu dans la folie, un jeune homme qui tombe brutalement dans l'horreur...

La tuyauterie gémissante.
Voici une histoire assez sale, une jeune fille se fait quotidiennement harceler par un jeune garçon laids et sale. Alors que celle-ci s'en plaint à sa soeur, la seconde décide de l’amener devant leur maison, là où le jeune homme sera chassé par leur mère, qui ne supporte pas la saleté. Dans le même temps, leur père qui leur rends une visite nocturne est tué par la mère, croyant à un cambrioleur.
à partir de ce jour, d'étranges bruits circulent dans les canalisations de la maison...
On retrouve ici aussi une des recettes de Junji Ito, du sale et une histoire qui navigue au bord du surnaturel...

La maison bio. Dernière histoire du recueil, la plus vieille. Elle est un peu bordélique.
Une jeune fille arrive chez son nouvel employeur qui est adepte de nourriture bio. Alors que le repas avance, celui ci lui sert un verre de sang qui n'est autre que le sien...
J'ai eu beaucoup de mal avec cette histoire, le dessin est vraiment special, meme pour du Junji Ito, et l'histoire est très maladroite.

Bon, j'ai lu hier La Femme Limace, et que dire, la première histoire (donc celle qui donne son nom au volume) est vraiment répugnante! XD Bon, c'est vrai qu'elle n'est pas assez exploitée, mais elle est tellement crade que ça fait peur! XD
Pour la deuxième histoire, je n'ai tout bonnement pas accroché.
La troisième non plus :/
La quatrième est une histoire très intéressante! Je l'ai beaucoup aimé! Même chose pour La Tuyauterie Gémissante!
L'auberge est une histoire qui aurait pu être plus exploitée mais, elle reste assez bien à mes yeux ^^
La Maison Bio est vraiment difficile à cerner... Autant par le dessin que par le scénario...
Donc voilà, je garde un souvenir plutôt sans plus de ce tome, malgré quelques bonnes histoires, car en effet j'estime avoir lu de meilleures histoires parmi les autres oeuvres de l'auteur.

ha moi l'epave m'avait plus, assez effrayant avec cette histoire de fonds sous-marins oO

ça a l'air bien glauque et dégueulasse tout ça... j'aimerai bien tenter ! XD

C'EST glauque et C'EST dégueulasse! XD
Sincèrement, j'ai bien aimé, mais le tome est assez inégal comparé à d'autres recueils de l'auteur. :/

Ha c'est certains, plus tu en lira, plus tu verra à quel point c'est inégal

Alors j'ai cherché un peu les scans -honte à moi je sais- et personnellement, même si certaines m'ont accrochées (la tuyauterie gémissante, par exemple), je n'en ai trouvé aucune vraiment effrayante ou assez poussée. C'est bien dommage, d'ailleurs !

Tu en a certaines pourtant ^^
Après, oui, très souvent c'est pas trop poussé, et effrayant qu'à un moment, mais pas tout du long.

Oui, voilà le problème ! Et puis les fins sont bof, elles ne nous donnent pas de sueurs froides. mais sinon, j'aime bien ^^

Black paradox a une très bonne fin :/ j'avais pas ressentis ce sentiment depuis la lecture du dernier chapitre de double hélice