Come to me

Note :
Critique T.1: Après la mode des comédies romantiques scolaires, voici celle des cohabitations amoureuses! Dans la même veine que L-DK chez Pika, Soleil nous propose Come to me, un shôjô qui nous narre donc les péripéties d'une lycéenne qui se retrouve hébergée chez un beau gosse riche et plus âgée qu'elle.

Le scénario est cependant bien moins inspiré que ce qu'on aurait pu espérer. Au-delà de l'absurdité des rebondissements qui conduisent à cette colocation (mais il faut bien un prétexte pour lancer l'intrigue), la jeune Mirei nous désarçonne par son innocence naïve et son côté extrêmement agaçant et négatif (elle se se dévalorise constamment en se traitant de déchet), qui peut certes s'expliquer partiellement par sa pauvreté, mais n'exagérons pas non plus...
Et si le ressort d'une héroïne venue d'un milieu défavorisé aurait pu amener une certaine maturité au propos, le côté cliché de la chose gâche tout (imaginez, elle ne connaît même pas le goût du dentifrice) et on aurait apprécié un traitement plus subtil de sa situation.

Le héros remplit son office de bellâtre perpétuellement mignon et déstabilisant, prenant plaisir à troubler sa jolie colocataire à tout bout de champ. Et si on le sent ému par le dénuement de Mirei, on a du mal à comprendre son attitude vis-à-vis d'elle, il nous faudra donc probablement attendre le prochain volume pour mieux cerner ce Fumiya...

Les graphismes sont classiques, sans rien qui ne sorte de l'ordinaire parmi les shôjôs actuels, avec des personnages aux grands yeux, peu de décors et beaucoup de trames.

Au final, malgré des protagonistes caricaturés, on se laisse porter par cette histoire pleine d'émotions grâce à son humour et à son romantisme un peu guimauve, mais sans rien y trouver de transcendant ni de novateur.