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| | Acide Sulfurique - Amelie Nothomb | |
| | Auteur | Message |
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Shoichi Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 23676 Age : 37 Emploi : Employé libre service en rayon F&L Loisirs : Manga, comics, cinema, series TV Dimension habitée : 616 Début de la quête : 05/08/2009
| Sujet: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 1 Avr 2013 - 16:31 | |
| J'avais lu ce roman en 2nd année de BTS, il s'agit d'un roman de la célèbre écrivaine Amelie Nothomb, dans ce roman, elle utilise le thème de la TV réalité, poussée très loin... Acide Sulfurique, c'est l'histoire d'une émission de TV réalité mettant en scène un camp de concentration. Un jour des "candidats" sont triés sur le volet pour participer à cette émission, d'un coté les emprisonnés, de l'autre les tortionnaires. D'autres acteurs sont aussi en scène, les dirigeants de l’émission, qui cherchent toujours à choquer le téléspectateur, mais aussi à obtenir encore plus de part d’audience. Mais aussi le public lui même, qui en veux toujours plus, plus de sensationnel, quitte à ce que son contemporain, malheureux participant de l’émission souffre davantage. C'est un livre assez dur qui n'est pas sans rappeler les camps nazi, ça va faire plusieurs années que je l'ai lu, mais à l’époque je l'avais lu assez rapidement, on est vite dans l'histoire, et le livre n'est pas très epais, je me souvient aussi que certaines personnes n'avaient pas voulu le lire/le finir quand elles avaient vu de quoi ça parlait. | |
| | | Yûko Administratrice Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 39111 Age : 38 Début de la quête : 01/03/2009
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 1 Avr 2013 - 18:38 | |
| Je l'ai et je l'ai lu, comme tous les Amélie Nothomb jusqu'à "Ni d'Eve ni d'Adam", après j'ai arrêté les frais XD
Mais je me souviens de celui-ci, c'est vrai que l'histoire était originalement traitée. | |
| | | Shoichi Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 23676 Age : 37 Emploi : Employé libre service en rayon F&L Loisirs : Manga, comics, cinema, series TV Dimension habitée : 616 Début de la quête : 05/08/2009
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 1 Avr 2013 - 18:50 | |
| Qu'est ce qui s'est passé après ses autres bouquins ?
Moi j'ai du lire que celui là d'elle :/ | |
| | | Yûko Administratrice Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 39111 Age : 38 Début de la quête : 01/03/2009
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 1 Avr 2013 - 19:14 | |
| Bah disons que le fait de sortir pile un roman par an, ça fait vraiment commercial, et surtout ils sont de plus en plus fins (en général il ne faut pas plus d'1h pour les lire) alors que le prix est normal, lui! Et puis même au niveau du style, certains ont une fin un peu bâclée, tendance qui s'accentue avec ses dernières œuvres. Au-delà de ça, Amélie Nothomb reste une bonne auteure qu'il faut absolument découvrir, mais disons qu'il faut juste faire le tri dans sa production. Si tu ne connais pas trop ses livres, je t'en conseillerais 4 (les meilleurs): Hygiène de l'assassin, Les Catilinaires, Mercure, et Stupeur et Tremblements. | |
| | | Shoichi Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 23676 Age : 37 Emploi : Employé libre service en rayon F&L Loisirs : Manga, comics, cinema, series TV Dimension habitée : 616 Début de la quête : 05/08/2009
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 1 Avr 2013 - 19:15 | |
| Merci faudra que j'y jette un oeil | |
| | | Yûko Administratrice Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 39111 Age : 38 Début de la quête : 01/03/2009
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 1 Avr 2013 - 19:18 | |
| Stupeur et Tremblements est autobiographique et se déroule au Japon, les 3 autres ( Hygiène de l'assassin, Les Catilinaires, Mercure) ont tous un petit côté horrifique, cruel ou malsain qui pourrait te plaire vu tes lectures. | |
| | | Shoichi Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 23676 Age : 37 Emploi : Employé libre service en rayon F&L Loisirs : Manga, comics, cinema, series TV Dimension habitée : 616 Début de la quête : 05/08/2009
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 1 Avr 2013 - 19:21 | |
| ha les derniers me plaisent bien x) | |
| | | Gensen Modératrice Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 15172 Age : 34 Emploi : Assistante de chef de projet numérique Loisirs : touuuuuuuuuut xD Dimension habitée : Région parisienne Début de la quête : 30/10/2011
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 1 Avr 2013 - 21:35 | |
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| | | Shoichi Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 23676 Age : 37 Emploi : Employé libre service en rayon F&L Loisirs : Manga, comics, cinema, series TV Dimension habitée : 616 Début de la quête : 05/08/2009
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Mar 2 Avr 2013 - 0:05 | |
| Ha je savais pas qu'elle avait "des stocks" de bouquins chez elle. Je trovue ça un peu dommage, si elle decide de faire un truc d'actualité, ça peut mettre du temps avant qu'il sorte, et donc l'interet est moins important | |
| | | Gensen Modératrice Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 15172 Age : 34 Emploi : Assistante de chef de projet numérique Loisirs : touuuuuuuuuut xD Dimension habitée : Région parisienne Début de la quête : 30/10/2011
| | | | Lachianly Modératrice Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 35963 Age : 36 Loisirs : faire le panda Dimension habitée : Bordeaux Début de la quête : 06/05/2008
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Mar 2 Avr 2013 - 19:51 | |
| j'ai encore jamais rien lu d'elle mais j'aimerais comprendre cette engouement pour cette écrivain, qu'est-ce qui fait que vous aimez tant ? (je m'y mettrais peut etre) | |
| | | Yûko Administratrice Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 39111 Age : 38 Début de la quête : 01/03/2009
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Mar 2 Avr 2013 - 20:23 | |
| C'est impossible à décrire mais il suffirait que tu lises ne serait-ce que deux pages pour comprendre que c'est son style si particulier qui a fait son succès ^^ Ce texte est extrait de Acide sulfurique d'Amélie Nothomb (Copyright Albin Michel) : - Citation :
- VINT le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus; il leur en fallut le spectacle.
Aucune qualification n'était nécessaire pour être arrêté. Les rafles se produisaient n'importe où: on emportait tout le monde, sans dérogation possible. Etre humain était le critère unique.
Ce matin-là, Pannonique était partie se promener au Jardin des Plantes. Les organisateurs vinrent et passèrent le parc au peigne fin. La jeune fille se retrouva dans un camion.
C'était avant la première émission: les gens ne savaient pas encore ce qui allait leur arriver. Ils s'indignaient. A la gare, on les entassa dans un wagon à bestiaux. Pannonique vit qu'on les filmait: plusieurs caméras les escortaient qui ne perdaient pas une miette de leur angoisse.
Elle comprit alors que leur révolte non seulement ne servirait à rien, mais serait télégénique. Elle resta donc de marbre pendant le long voyage. Autour d'elle pleuraient des enfants, grondaient des adultes, suffoquaient des vieillards.
On les débarqua dans un camp semblable à ceux pas si anciens des déportations nazies, à une notoire exception près: des caméras de surveillance étaient installées partout.
AUCUNE qualification n'était nécessaire pour être organisateur. Les chefs faisaient défiler les candidats et retenaient ceux qui avaient "les visages les plus significatifs". Il fallait ensuite répondre à des questionnaires de comportement.
Zdena fut reçue, qui n'avait jamais réussi aucun examen de sa vie. Elle en conçut une grande fierté. Désormais, elle pourrait dire qu'elle travaillait à la télévision. A vingt ans, sans études, un premier emploi: son entourage allait enfin cesser de se moquer d'elle. On lui expliqua les principes de l'émission. Les responsables lui demandèrent si cela la choquait. - Non. C'est fort, répondit-elle.
Pensif, le chasseur de têtes lui dit que c'était exactement ça. - C'est ce que veulent les gens, ajouta-t-il. Le chiqué, le mièvre, c'est fini.
Elle satisfit à d'autres tests où elle prouva qu'elle était capable de frapper des inconnus, de hurler des insultes gratuites, d'imposer son autorité, de ne pas se laisser émouvoir par des plaintes. - Ce qui compte, c'est le respect du public, dit un responsable. Aucun spectateur ne mérite notre mépris.
Zdena approuva. Le poste de kapo lui fut attribué. - On vous appellera la kapo Zdena, lui dit-on.
Le terme militaire lui plut. - Tu as de la gueule, kapo Zdena, lança-t-elle à son reflet dans le miroir.
Elle ne remarquait déjà plus qu'elle était filmée.
LES journaux ne parlèrent plus que de cela. Les éditoriaux flambèrent, les grandes consciences tempêtèrent.
Le public, lui, en redemanda, dès la première diffusion. L'émission, qui s'appelait sobrement "Concentration", obtint une audience record. Jamais on n'avait eu prise si directe sur l'horreur. "Il se passe quelque chose", disaient les gens.
La caméra avait de quoi filmer. Elle promenait ses yeux multiples sur les baraquements où les prisonniers étaient parqués: des latrines, meublées de paillasses superposées. Le commentateur évoquait l'odeur d'urine et le froid humide que la télévision, hélas, ne pouvait transmettre.
Chaque kapo eut droit à plusieurs minutes de présentation.
Zdena n'en revenait pas. La caméra n'aurait d'yeux que pour elle pendant plus de cinq cents secondes. Et cet œil synthétique présageait des millions d'yeux de chair. - Ne perdez pas cette occasion de vous rendre sympathiques, dit un organisateur aux kapos. Le public voit en vous des brutes épaisses: montrez que vous êtes humains. - N'oubliez pas non plus que la télévision peut être une tribune pour ceux d'entre vous qui ont des idées, des idéaux, souffla un autre avec un sourire pervers qui en disait long sur les atrocités qu'il espérait les entendre proférer.
Zdena se demanda si elle avait des idées. Le brouhaha qu'elle avait dans la tête et qu'elle nommait pompeusement sa pensée ne l'étourdit pas au point de conclure par l'affirmative. Mais elle songea qu'elle n'aurait aucun mal à inspirer la sympathie.
C'est une naïveté courante: les gens ne savent pas combien la télévision les enlaidit. Zdena prépara son laïus devant le miroir sans se rendre compte que la caméra n'aurait pas pour elle les indulgences de son reflet.
LES spectateurs attendaient avec impatience la séquence des kapos: ils savaient qu'ils pourraient les haïr et que ceux-ci l'auraient bien cherché, qu'ils allaient même fournir à leur exécration un surcroît d'arguments.
Ils ne furent pas déçus. Dans l'abject médiocre, les déclarations des kapos passèrent leurs espérances.
Ils furent particulièrement révulsés par une jeune femme au visage mal équarri qui s'appelait Zdena. - J'ai vingt ans, j'essaie d'accumuler les expériences, dit-elle. Il ne faut pas avoir d'a priori sur "Concentration". D'ailleurs, moi je trouve qu'il ne faut jamais juger car qui sommes-nous pour juger? Quand j'aurai fini le tournage, dans un an, ça aura du sens d'en penser quelque chose. Là, non. Je sais qu'il y en a pour dire que ce n'est pas normal, ce qu'on fait aux gens, ici. Alors je pose cette question: c'est quoi, la normalité? C'est quoi, le bien, le mal? C'est culturel. - Mais, kapo Zdena, intervint l'organisateur, aimeriez-vous subir ce que subissent les prisonniers? - C'est malhonnête comme question. D'abord, les détenus, on ne sait pas ce qu'ils pensent, puisque les organisateurs ne le leur demandent pas. Si ça se trouve, ils ne pensent rien. - Quand on découpe un poisson vivant, il ne crie pas. En concluez-vous qu'il ne souffre pas, kapo Zdena? - Elle est bonne, celle-là, je la retiendrai, dit-elle avec un gros rire visant à provoquer l'adhésion. Vous savez, je pense que s'ils sont en prison, ce n'est pas pour rien. On dira ce qu'on voudra, je crois que ce n'est pas un hasard si on atterrit avec les faibles. Ce que je constate, c'est que moi, qui ne suis pas une chochotte, je suis du côté des forts. A l'école, c'était déjà comme ça. Dans la cour, il y avait le camp des fillettes et des minets: je n'ai jamais été parmi eux, j'étais avec les durs. Je n'ai jamais cherché à apitoyer, moi. - Pensez-vous que les prisonniers tentent d'attirer sur eux la pitié? - C'est clair. Ils ont le beau rôle. - Très bien, kapo Zdena. Merci pour votre sincérité.
La jeune fille quitta le champ de la caméra, épatée de ce qu'elle avait dit. Elle ne savait pas qu'elle pensait tant de choses. Elle se réjouit de l'excellente impression qu'elle allait produire.
Les journaux se répandirent en invectives contre le cynisme nihiliste des kapos et en particulier de la kapo Zdena, dont les propos donneurs de leçons consternèrent. Les éditorialistes revinrent beaucoup sur cette perle que constituait le beau rôle attribué aux prisonniers; le courrier des lecteurs parla de bêtise autosatisfaite et d'indigence humaine.
Zdena ne comprit rien au déferlement de mépris dont elle était l'objet. Pas un instant elle ne pensa s'être mal exprimée. Elle en conclut simplement que les spectateurs et les journalistes étaient des bourgeois qui lui reprochaient son peu d'éducation; elle mit leurs réactions sur le compte de leur haine du lumpenproletariat. "Et dire que je les respecte, moi!" se dit-elle.
Elle cessa d'ailleurs très vite de les respecter. Son estime se reporta sur les organisateurs, à l'exclusion du reste du monde. "Eux au moins, ils ne me jugent pas. La preuve, c'est qu'ils me paient. Et ils me paient bien." Une erreur par phrase: les chefs méprisaient Zdena. Ils se payaient sa tête. Et ils la payaient mal.
A l'inverse, s'il y avait eu la moindre possibilité que l'un ou l'autre détenu sorte vivant du camp, ce qui n'était pas le cas, il eût été accueilli en héros. Le public admirait les victimes. L'habileté de l'émission était de présenter d'eux l'image la plus digne.
Les prisonniers ne savaient pas lesquels d'entre eux étaient filmés ni ce que les spectateurs voyaient. Cela participait de leur supplice. Ceux qui craquaient avaient affreusement peur d'être télégéniques: à la douleur de la crise de nerfs s'ajoutait la honte d'être une attraction. Et en effet, la caméra ne dédaignait pas les moments d'hystérie.
Elle ne les privilégiait pas non plus. Elle savait qu'il était de l'intérêt de "Concentration" de montrer au maximum la beauté de cette humanité torturée. C'est ainsi qu'elle élut très vite Pannonique.
Pannonique l'ignorait. Cela la sauva. Si elle avait pu se douter qu'elle était la cible préférée de la caméra, elle n'eût pas tenu le coup. Mais elle était persuadée qu'une émission aussi sadique s'intéressait exclusivement à la souffrance.
Aussi s'appliquait-elle à n'afficher aucune douleur.
Chaque matin, quand les sélectionneurs inspectaient les contingents pour décréter lesquels étaient devenus inaptes au travail et seraient envoyés à la mort, Pannonique cachait son angoisse et son écœurement derrière un masque de hauteur. Ensuite, quand elle passait la journée à déblayer les gravats du tunnel inutile qu'on les forçait à construire sous la schlague des kapos, elle n'affichait rien. Enfin, quand on servait à ces affamés la soupe immonde du soir, elle l'avalait sans expression.
Pannonique avait vingt ans et le visage le plus sublime qui se pût concevoir. Avant la rafle, elle était étudiante en paléontologie. La passion pour les diplodocus ne lui avait pas laissé trop le temps de se regarder dans les miroirs ni de consacrer à l'amour une si radieuse jeunesse. Son intelligence rendait sa splendeur encore plus terrifiante.
Les organisateurs ne tardèrent pas à la repérer et à voir en elle, à raison, un atout majeur de "Concentration". Qu'une fille si belle et si gracieuse fût promise à une mort à laquelle on assisterait en direct créait une tension insoutenable et irrésistible.
Entre-temps, il ne fallait pas priver le public des délectations auxquelles sa superbe invitait: les coups s'acharnaient sur son corps ravissant, pas trop fort, afin de ne pas l'abîmer à l'excès, assez cependant pour susciter l'horreur pure. Les kapos avaient aussi le droit d'insulter et ne se privaient pas d'injurier le plus bassement Pannonique, pour la plus grande émotion des spectateurs. | |
| | | Inuki Otaku suprême de Clamp
Nombre de messages : 5491 Age : 26 Dimension habitée : Île de France Début de la quête : 28/08/2012
| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb Lun 31 Mar 2014 - 18:59 | |
| Je suis en train de lire ! J'adore ce bouquin, je suis vraiment fan du style de l'auteure ! Ce jeu de télé-réalité cruel, c'est tout simplement délicieux à lire, et puis c'est très intéressant : il fait beaucoup réfléchir sur la condition humaine et le fond de l'âme des hommes. | |
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| Sujet: Re: Acide Sulfurique - Amelie Nothomb | |
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| | | | Acide Sulfurique - Amelie Nothomb | |
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