Comme tous les mercredis, voici une nouvelle chronique!
L'évolution du style graphique en fonction des séries
(partie 1)
Si on aime autant le travail des Clamp, c'est parce que leurs histoires sont géniales et leurs personnages charismatiques bien sûr, mais aussi parce que le graphisme de leurs mangas nous en met toujours plein les yeux!!
Et si on reconnaît toujours leur style, on ne peut pas nier que celui-ci évolue considérablement en fonction des séries...
Les shôjôs mignons de ClampHé oui, pour la plupart d'entre nous, si nous sommes "tombés" dans la fan-attitude de Clamp, c'est grâce à leurs shôjôs mignons qui ont rythmé notre enfance! (Nanananana! ♪) Je veux parler bien sûr de mangas comme
Card Captor Sakura, ou encore
Magic Knight Rayearth! Avec leurs grands yeux, leurs costumes détaillés qui changent à chaque case, leurs trames fleuries, ces séries ont su éveiller notre cœur d'artichaut! Le graphisme s'adapte ainsi au public de jeunes filles visé:
- avec des trames simples pour CCS où l'héroïne est en primaire,
- et plus détaillé au niveau des yeux et des cheveux dans MKR, où les héroïnes sont lycéennes.
Les shôjôs de Clamp et le "changement de patte"Les Clamp ont la spécificité unique dans le monde des mangakas d'être composé de quatre femmes. Grâce à leur polyvalence, on a ainsi le plaisir de découvrir le trait de Tsubaki Nekoi pour certaines séries:
Celui que j'aime, J'aime ce que j'aime, Wish et
Lawful Drug/Drug&Drop.
Habituellement, c'est Mokona qui est en charge du dessin: alors qu'on a l'habitude de son trait rond et de ses visages fins et détaillés, la "patte" de Nekoi est bien différente.
Ainsi pour
Celui que j'aime et
J'aime ce que j'aime, les visages sont simples et aux proportions réalistes. Le découpage des cases est aéré et agrémenté de trames légères.
Chez cette même dessinatrice on note cependant une évolution du style au fur et à mesure des séries.
- Pour
Wish, elle réussit le tour de force de créer un personnage asexué (l'ange Kohaku), avec une coiffure de garçon manqué d'un côté et de jolies bouclettes de l'autre. Quant aux personnages masculins, ils ont désormais des traits plus affirmés et les trames plus denses au niveau des cheveux.
- Avec
Lawful Drug, un soin plus particulier est accordé aux décors et aux arrières-plans, créant une ambiance particulière pour ce shôjô plein de mystère. On ressent de fortes émotions sur les visages des personnages, et la composition des cases est plus dynamique et cinématographique.
Mais l'évolution du trait de Nekoi est encore plus flagrante avec les séries récentes.
En effet, avec la séquelle
Drug&Drop, on ressent toute l'influence que le design des personnages masculins de
xxxHOLiC a eue sur le travail de la mangaka:
- On remarque que tout comme Watanuki et Dômeki, Kazahaya et Rikuo ont désormais un visage plus fin et plus expressif.
- Les arrières-plans sont toujours aussi minimalistes, mais sont plus travaillés, de même que les ombres et les nuances de noir.
Les shôjôs atypiques de ClampAvec la série
Trèfle, les Clamp s'essaient à un nouveau style graphique. Déstructuré et rythmé par des paroles de chanson, l'action est décomposée en différents flashbacks et propose un découpage original des cases. Les visages dessinés par Mokona sont toujours aussi expressifs et reconnaissables, mais les costumes sont encore plus détaillés que d'habitude. Les arrières-plans se déclinent quant à eux en à-plats noir ou blanc, reflétant le manichéisme de l'histoire.
Avec
Shirahime Syo elles s'essaient cette fois à un tout autre exercice: celui de la traditionnelle
estampe japonaise où les visages féminins sont purs et blancs, les cheveux noirs et longs, et les vêtements traditionnels. Le résultat est un one-shot atypique, nous plongeant dans une ambiance folklorique japonaise mâtinée de fantastique grâce au mythe de la "Reine des Neiges".
(à suivre...)