Marine Blue (Aï Yazawa)

Pendant les vacances d'été, Haruka profite de la plage, tout en travaillant dans un bar en bord de mer en compagnie de son cousin Ippei. Quand réapparaît son béguin d'enfance, le beau Arikawa à qui elle n'avait jamais osé avouer ses sentiments, les troubles amoureux vont vite gagner les cœurs de nos trois lycéens...

Entre amour et surf, Marine Blue nous offre une belle romance avec son lot de triangles amoureux et d'émotions contenues et emmêlées.
Ce titre de jeunesse de Aï Yazawa, s'il ne possède pas le souffle dramatique de ses séries les plus célèbres (Nana, Gokinjo, Paradise Kiss...) n'en est pas moins très bien écrit et fort juste dans les relations qu'il dépeint.
On s'attache tout de suite aux personnages et à l'ambiance estivale de cette courte série (terminée en quatre volumes), et c'est un plaisir quoi qu'il arrive de pouvoir lire une œuvre auparavant inédite en France de la mangaka.

Le trait un peu "shôjô old school" (le titre date de la fin des années 80) est très fin, doux, bienveillant et romantique, empreint d'une certaine fraicheur pleine de bonne humeur, qui transparaît également dans la postface très gaie de l'auteure.

Les fans de Yazawa-sensei vont sûrement adorer découvrir une nouvelle facette de leur dessinatrice-fétiche, et les amateurs de bonnes histoires en général aussi devraient apprécier cette intrigue sensible et déjà sympathique à suivre!

Une oeuvre qui m'intéresse et dont j'attendais la sortie en France depuis la lecture de la nouvelle qui fait office de "suite" à celle ci dans le recueil Une tempête au couleurs des cerisiers. Je pense me l'acheter lorsque la série sera sortie complètement, 4 tomes ça vient vite. ^^

Marine Blue #2: Évidemment, et depuis toujours, Haruka est très amoureuse de Arikawa, qui le lui rend bien! Pourtant notre héroïne n'arrive pas à assumer ses sentiments et cette relation, afin de ne pas blesser Ippei et Tomoyo. En voulant bien faire, elle reste donc secrète sur ce qu'elle ressent, et c'est là qu'un drame va toucher notre trio...

Ce second opus de Marine Blue est tout aussi sympathique à lire que le premier, grâce à l'intrigue originale qui continue de mêler les troubles amoureux adolescents à la chaleur si particulière du début de l'été, et au surf, bien entendu.
On apprécie les nombreux rebondissements qui rythment ce tome, mais le tout est un peu gâché par le côté très indécis, fuyant et larmoyant de Haruka, qu'on a envie de secouer un bon coup parfois! XD

On a du mal à s'identifier à ses problèmes, qu'elle pourrait régler avec un peu de franchise et d'honnêteté vis-à-vis de ses amis, surtout que ses tourments intérieurs restent assez flous, l'empathie passe mal à la lecture... Pour le coup, là, on sent d'autant plus l’œuvre de jeunesse de Aï Yazawa, qui maîtrisera bien mieux ce genre de péripéties dans ses séries postérieures.

Néanmoins, le milieu du volume apporte un peu de fraîcheur avec une belle action de la part de Haruka, qui semble enfin avoir plus de suite dans les idées (même si c'est un peu maladroitement)! De quoi en tout cas lancer la promesse d'une suite plus palpitante, avec des personnages osant enfin un peu plus affirmer leur caractère et assumer leurs émotions...

Du côté des graphismes enfin, à l'image de la couverture très douce, les dessins de la mangaka sont toujours aussi typés shôjô old-school, avec des traits très expressifs! On reconnaît bien la patte de l'auteur dans le chara-design également ^^

Au final, alors qu'il reste encore deux tomes avant la fin de la série, voilà que surgit un nouveau retournement de situation qui pourrait changer la donne en amour... A suivre dans le prochain tome, donc!

Marine Blue #3: ouille ouille ouille le supplice -__-
Parfois il faudrait peut-être laisser les œuvres de jeunesse de nos auteures préférées au placard lol

Bon, clairement, loin des femmes charismatiques de Nana, Haruka est juste une fille à qui l'on a envie de donner des baffes, et encore je pèse mes mots: bref, Marine Blue a trop vieilli.
Je comprends sans peine qu'à l'époque de sa sortie ça ait pu cartonner, et c'est donc purement par curiosité historico-sociologique dirons-nous que je me penche dessus aujourd'hui (et par amour pour Ai Yazawa! ♥), mais les ingrédients qui fonctionnaient aux débuts du shôjô n'en ont pas moins pris un coup aujourd'hui. :/
En tout cas, le côté indécis et larmoyant de l'héroïne (elle pleure à TOUTES ses apparitions, de détresse ou de joie, mais quand même) aura eu raison de mon immersion dans le récit. XD

A côté de ça, la rivalité/complicité des deux garçons en ce qui concerne le surf est plutôt sympathique mais assez anecdotique...
Malgré tout, on se demande comment la compétition va finir, de même que les triangles amoureux!
Réponse dans le 4e et dernier tome qui sort bientôt! ^^

si même toi ça t'exaspère XD c'est un signe!

Marine blue #4 (fin): J'achève avec ce tome une série qui ne m'aura jamais vraiment emballée ni bouleversée, et n'aura, je pense, d'intérêt que pour les fans de l'auteure qui apprécieront de découvrir les prémices de sa patte graphique et de sa narration si particulière.

Au-delà de ça, on peut dire que l'histoire se conclut sans suspense, mais avec de très jolies scènes, l'épilogue étant prolongé par des histoires bonus bien écrites, aussi intéressantes qu'émouvantes pour le coup. Voilà qui relève grandement la barre!
L'héroïne se bouge enfin un peu même si je ne dirais pas qu'elle en devient attachante pour autant, mais bon, au moins elle pleurniche moins et prend enfin sa vie en main...

En bref, pour moi Marine Blue est un shôjô old school qui ne plaira qu'aux fans de romances guimauves, mais mérite au moins le coup d’œil en tant qu’œuvre de jeunesse de Ai Yazawa. ^^
(Je me dis cependant que ce ne serait pas un drame si Delcourt arrêtait là de déterrer les vieilles licences de la mangaka lol)

Bonus: Et n'oubliez pas d'aller relire l'histoire présente à la fin de Une tempête aux couleurs des cerisiers après avoir fini Marine Blue, vous verrez ce petit épilogue est tout mignon ^^