Le garçon d'à côté

Résumé du tome: Shizuku Mizutani ne s’intéresse qu’à ses résultats scolaires. Un jour, alors qu’elle se rend chez Haru Yoshida, un élève à la réputation de mauvais garçon, pour lui remettre des polycopiés de cours, celui-ci prend la décision unilatérale que Shizuku et lui seront amis. Mais en découvrant la naïveté de Haru, Shizuku va montrer quelques signes de gentillesse qui lui vaudront une déclaration d’amour inattendue! Comment va évoluer la rencontre improbable d’une jeune fille au cœur de pierre avec un drôle de garçon?

Critique T.1: Quand la froide et sans cœur Shizuku Mizutani, première de classe, rencontre le naïf et rêveur Haru Yoshida, viré de l'école pour bagarres, ça fait des étincelles! Séduit par la belle, Haru lui fait une déclaration et se met à la coller sans répit! Avec un voisin de classe aussi encombrant et exubérant, Shizaku va peu à peu se débarrasser de sa carapace...

Le garçon d'à côté est une comédie romantique explosive, pleine de bonne humeur et d'un humour totalement débridé! Si le pitch paraît déjà-vu, l'intérêt de cette énième romance lycéenne tient en fait en partie au caractère complètement atypique de ses deux héros.
En effet, d'abord on a Haru, un garçon complètement à côté de la plaque et déconnecté du monde réel, et bagarreur à la moindre occasion, ce qui donne lieu à de nombreuses scènes très drôles (mais où il ne faut pas chercher trop de réalisme!).
De son côté, Shizuku nous fait rire avec son détachement constant et sa froideur envers Haru, parallèlement on apprécie aussi son introspection constante et l'évolution de ses sentiments, et c'est l'autre bon point de cette série: les choses évoluent vite et ne s’éternisent pas!

Pour le coup, on se demande un peu où tout cela va partir dans la suite, puisque la série (terminée au Japon) fait tout de même treize tomes, l'auteur misera donc probablement sur ses personnages secondaires, comme le mystérieux Yûzan... D'ailleurs de ce côté-là on a une bonne galerie de personnages, entre Mi-chan le patron toujours planqué derrière ses lunettes noires, Melle Saeko la prof qui ne tient pas ses responsabilités, et les autres élèves comme Sasayan ou la mignonne et idiote Asako Natsume... sans compter un poulet qui prend de plus en plus de place!

Le trait de Robico nous offre des dessins de qualité avec les bouilles vraiment irrésistibles de ses personnages et une mise en scène efficace qui fait bien passer les situations cocasses. Il y a un second degré appréciable que l'on retrouve dans l'illustration de couverture avec la mine renfrognée des héros et la chaîne que tient Shizuku. Dommage que Pika ait travaillé le design de la série dans une direction très "girly" avec les cercles aux couleurs pastels, les étoile et cœur dans le titre, ça laisse sous-entendre un côté un peu mièvre qu'heureusement on ne retrouve pas du tout dans ce shôjô.

Au final, ce premier tome du Garçon d'à côté offre une bonne mise en place et un concentré d'humour et de fraîcheur! La romance se développant rapidement, on est curieux de la direction que prendra la suite de la série.

J'ai connu ce manga bien avant sa sortie en France grâce à l'animé (qui est tout bonnement excellent dans son humour). J'ai acheté les deux tomes parus et je peux certifié que l'humour est le même que dans l'animé, donc ça promet pour la suite, du moins, pour les tomes qui couvrent l'animé ^^
Une série que je suis donc, vivement août !

Critique T.2: Le quotidien continue pour Shizuku, sauf qu'en plus d'être obsédée par ses bonnes notes, la jeune fille est également désormais préoccupée par ses sentiments pour Haru... Le jeune homme se dévoile un peu plus dans ce tome, et on découvre également plus avant le mystérieux garçon qui lui tourne autour!

Le garçon d'à côté est toujours aussi sympathique à suivre grâce à son cocktail d'humour et d'amour, le second prenant cette fois-ci le pas sur le premier!
Ce qui démarque ce titre de la masse de shôjôs sirupeux sur le marché, c'est son ton résolument mature dans le traitement des émotions, l'héroïne assumant véritablement ses sentiments, qu'il s'agisse de son attirance ou de sa jalousie, de ses inquiétudes comme de ses résolutions.
Malgré tout, vu le caractère insaisissable de l'élu de son cœur, on sent que l'intrigue risque de se diluer un peu (il y a encore onze tomes après celui-ci!).

Contrairement au premier volume très déjanté, si l'humour est toujours présent, c'est cette fois plus par petites touches. On sent que cet aspect-là du récit s'efface au profit des péripéties amoureuses, avec l'avènement d'un triangle amoureux et une rivale pour Shizuku, et pour le coup on est un peu déçu de ce rebondissement des plus classiques.

Le trait de Robico est toujours aussi agréable à l’œil, on ressent bien les émotions des personnages. L'auteur amène une tonalité légèrement dramatique à travers l'histoire familiale de Haru, même si celle-ci reste encore mystérieuse. La série prend donc un ton un peu plus sérieux finalement, tandis que les personnages secondaires (Sasayan, Asako) se retrouvent un peu sur la touche dans ce volume. On espère les retrouver un peu plus sur le devant de la scène dans la suite de la série!

Avec un second tome tout aussi sympathique que le premier, la série s'éloigne cependant un peu de ce qui fait son originalité (avec le caractère affirmé de ses personnages et l'humour déjanté de ses situations), pour basculer dans une histoire d'amour plus convenue et sans trop de surprises.
L'héroïne reste néanmoins intéressante à suivre, grâce à sa détermination assumée, alors que le héros semble plus hésitant et fragile (ce qui change des scénarios habituels, où l'on trouve plutôt l'inverse!).

Cette romance entre deux personnages atypiques suffit à nous donner envie de lire la suite pour en connaître le dénouement, en espérant retrouver un peu plus de l'humour inspiré de la mangaka, et ne pas tomber dans la facilité des péripéties romantiques!

Critique T.3: Des rivalités se dessinent, entre Ôshima qui commence à tourner autour de Haru, et Yamaken qui colle de plus en plus Shizuku... Pendant ce temps-là, tout le monde s'organise pour le festival du lycée!

Pas mal de revirements dans ce nouveau tome du Garçon d'à côté, avec un jeu de chaud-froid amoureux entre notre couple de héros... Cette inconstance est un peu lassante et déjà vue dans de nombreux autres shôjôs, où l'héroïne amoureuse mais inexpérimentée se protège en refusant d'admettre ses propres émotions.
Par rapport aux dernières pages du précédent tome on a un peu l'impression de faire du sur-place, même si la chute de ce volume-ci laisse à nouveau espérer une avancée plus concrète...

La romance est donc plutôt ennuyeuse dans ce nouvel opus, d'autant plus que le très original et attachant Haru est souvent en retrait. Robico esquisse par ailleurs un début de triangle amoureux autour de Natsume, sans nous convaincre vraiment...

Heureusement la mangaka garde un trait très agréable à l’œil, et un grand sens de l'humour avec des situations toujours très drôles, jusque dans les moindres détails (le choix de l'emplacement du stand!). On se régale surtout des strips et des dessins bonus entre deux chapitres (le blog de Natsume)! De ce côté-là la série reste très sympathique à suivre.

Avec une romance aux rebondissements convenus et des personnages qui perdent parfois un peu de leur verve, mais un décor toujours aussi pittoresque et amusant, Le garçon d'à côté conserve notre attention mais se démarque de moins en moins des shôjôs classiques.

Note :

Note :
Critique T.4: Après le festival, Shizuku a promis à Haru de réfléchir sérieusement à leur relation, mais emportée par les révisions, elle a un peu oublié d'en reparler avec le principal intéressé, qui semble se contenter de la situation...
Avec Yamaken qui tourne de plus en plus autour de sa dulcinée, le jeune homme va peut-être cependant se décider à reprendre du poil de la bête...!

Ce quatrième opus du Garçon d'à côté nous fait retomber dans les travers de la série, avec ce chassé-croisé amoureux un peu tiède, les héros formant un couple sans en être un, leurs sentiments et leurs attentes ne semblant jamais tomber dans le même timing. L'évolution de leur histoire pourrait être mignonne à suivre si les choses avançaient vraiment entre eux, mais au final, tout repose surtout sur des malentendus ou des non-dits, et on s'ennuie un peu devant ce petit manège répétitif qui tient plus de l'apprivoisement mutuel que de la romance à proprement parler.

En contrepartie, l'humour fait toujours autant mouche, entre les réactions froides et pragmatiques de Shizuku (face à son père par exemple, ou dans le calcul de ses priorités), les élans emportés de Haru (avec l'histoire des poissons ou encore face à son rival), et les tirades mi-gênées mi-osées de Natsume, qui se retrouve d'ailleurs sur le devant de la scène lors des dernières pages, entre celui qu'elle aime en secret, et celui qui n'ose pas lui avouer ses sentiments... Deux amours pour le moment à sens unique, en attendant une résolution éventuelle dans le prochain tome.
Enfin, on apprécie toujours autant les graphismes expressifs et les petits bonus de la série (notamment ceux sous la jaquette).

L'ensemble continue ainsi de nous offrir une lecture certes divertissante, mais pas spécialement prenante ni attachante...
L'intrigue a tendance à tirer en longueur, d'autant plus qu'il reste pas moins de neuf volumes avant la fin, résultat: on perd un peu plus à chaque fois de ce qui rendait le titre original (notamment au niveau des caractères et des réactions des personnages, qui semblent s'adoucir et se ressembler les uns aux autres de plus en plus)...

En bref, à mon sens Le garçon d'à côté est un shôjô sympathique mais qui ne transforme pas vraiment l'essai au fur et à mesure des tomes.

Critique T.5: Shizuku et Haru continuent de se chercher sans jamais être sur la même longueur d'onde, tandis que Yamaken hésite à tenter sa chance. Pendant ce temps-là, les émotions se bousculent pour la jolie Natsume...

On arrive déjà au cinquième tome de la série, et on ne peut pas dire que l'intrigue avance franchement, les personnages faisant souvent deux pas en avant et trois pas en arrière... Depuis un moment déjà, les particularités qui rendaient le titre original s'effacent au profit d'un chassé-croisé amoureux mal maîtrisé et trop lent, sans suffisamment de rebondissements significatifs pour les héros pour qu'on s'implique dans leur histoire.
Par ailleurs, le triangle amoureux autour de Natsume aurait pu donner quelque chose de plus croustillant, mais le manque de réactions de certains protagonistes étouffe dans l’œuf le potentiel de certaines situations (avec des révélations qui arrivent comme un cheveu sur la soupe d'ailleurs).

Il reste un humour sympathique, mais dont les ressorts sont un peu usés (comme l'addiction de Shizuku aux révisions et sa naïveté face aux sentiments des autres quand ça la concerne), ce qui n'est pas aidé par une narration un peu fouillis parfois.
Au final les péripéties s'enchaînent sans aboutir sur rien de très concret, qu'il s'agisse de la cérémonie familiale, de la séance shopping ou de la sortie en montagne, car même si on a quelques bouts du passé de Haru et de Natsume à se mettre sous la dent, l'essai n'est pas vraiment transformé émotionnellement.

La série reste divertissante grâce à ses dialogues drôles, mais tourne un peu en rond du côté de la romance, et on n'est pas loin de s'ennuyer à la lecture...

Note :

Critique T.6: On arrive presque à la moitié du titre avec ce sixième volume, qui recycle toujours les mêmes situations.

Le chassé-croisé amoureux entre Natsume, Sasayan et Mi-chan n'avance pas d'un pouce, la jolie et réservée Ôshima ne voit pas ses efforts vraiment payés de retour, et le couple-vedette nous bluffe par sa bizarrerie.
Je crois que je n'ai jamais vu une série avec autant de déclarations d'amour entre deux personnages, sans qu'ils ne parviennent à sortir réellement ensemble!

Comme leur entourage l'analyse bien d'ailleurs, il semble compliqué pour ces deux-là d'être sur la même longueur d'onde. Certains moments sont plutôt sympathiques pourtant, par exemple avec l'épisode de la Saint-Valentin, mais l'émotion qui devrait s'en dégager nous touche difficilement, tant l'intrigue générale tourne en rond et se dilue tome après tome.

La narration parfois confuse, avec des scénettes où les élèves badinent entre eux, l'emporte en outre un peu trop sur les passages plus humoristiques, auparavant plus nombreux. Ce nouvel opus explore un petit peu les complications familiales de Haru et de Shizuku, sans pleinement les développer toutefois, alors que cela aurait pu donner plus d'épaisseur au récit.

Au final, Le Garçon d'à-côté se lit sans déplaisir mais sans hâte non plus, on a un peu l'impression qu'on pourrait sauter immédiatement à la lecture du dernier volume sans rien manquer, tant la suite paraît destinée à faire du sur-place.

Note :

j'aime particulièrement les graphismes trop choupi. Quand à l'histoire, je n'ai pas encore lu le dernier tome sorti et du coup ça fait pas mal de temps que j'ai pas eu de tome entre les main... -~-