Voici un bien curieux manga shojo qu’on a sous la main, tant au niveau de l’originalité qu’en nombre de référence que cela peut avoir en un seul titre ! Pika édite là une série en cinq volumes sous le nom original : Shojo Kessho Cocological de Shiyu Takaoka. Je m’en vais vous faire une analyse de ce pas… Showtime !
Synopsis
Année 20XX dans un Japon futur proche, les ordinateurs sont remplacés par de mystérieuses pierres referment diverses données et servant de CNI (Carte nationale d’identité). Pour rentrer dans le cybermonde parallèle de « la box », il faut posséder sa pierre de naissance. Cocolo élève de 12 ans parvient à entrer en secret, mais se retrouve coincé par un mystérieux virus. Va-t-elle se sortir de cette mauvaise situation ?
« Beaucoup de référence dès les premières pages »Cocolo est âgée de 12 ans et vient de rentrer au collège. Elle est toujours de bonne humeur, têtue et naïve. Un jour, elle tombe sur un genre de clip d’une publicité pour le cybermonde avec Kageru, son idole en personne. Rêvant de danser ensemble et de voir l’autre monde enfin, elle pénètre en fouillant dans le bureau de son père pour retrouver sa pierre grenat et la trouve. Une fois rentrée à l’intérieur de la box, elle fera la rencontre par hasard de son ami d’enfance Haruto. Tous les deux feront la connaissance des gens qui seront coincés comme nos héros dans cet espace superficiel. À ce moment-là, tout se compliquera pour eux…
Dès les premières pages, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement déjà avec Sakura Kinomoto de Card Captor Sakura : une fille, naïve, joyeuse et déterminée. Tels sont les points du personnage principal. Ajoutant à cela une pointe de Dot Hack the sign pour le côté web et hi Tech, Tsukasa sera lui-même bloqué contre son gré dans le jeu (The World). Des ennemis à battre dans des Battle Dance, un peu comme Macross 7 en enlevant les musiciens. Alice aux pays des merveilles du fait que son corps est aussi dans le monde réel, mais son esprit soit dans la boite magique, ainsi que les autres « joueurs ». Ce manga peut également être interprété d’une situation de comédie, mais d’un genre shojo que nous aimons nous amuser à deviner au travers des scènes, tant par sa simplicité que de l’ambiance qui s’en dégage. Cela ravira certainement les plus jeunes lectrices âgées d’environ 6 à 10 ans tout au plus. Une couverture fine et bien colorisée, bonne présentation des pages avec une qualité irréprochable due au savoir-faire de Pika. De très beaux décors, bien encrer. Niveau désign pas de problème en particulier, juste banal en soi. L’auteure ne manque pas d’idée dans son œuvre comme décrite ci-dessus sur les références, on sent qu’elle soit influencée par des univers très différents.
« Une présentation de l’auteure plutôt amusante »Derrière ce pseudo de plume se cache un duo de mangaka féminin mélangeant les syllabes de leurs noms respectifs. Nous avons d’abord YUriko TAKAgami (l’ainée) et SHImeko Takagami (la cadette). Yuriko est née le 23 mars est de groupe sanguin O sa pierre de naissance est l’aquamarine. Shimeko est née le 4 février du même groupe sanguin, sa pierre est l’améthyste. Elles sont originaires de la préfecture de Hiroshima.
« Une analyse finale d’un titre qui sera vite aux oubliettes ! »
Eh oui, si y a quelques points forts dans ce titre, malheureusement les faiblesses sont bien hélas visibles. À commencer par les émotions que je trouve assez irrégulières, tout comme les pupilles des yeux (le regard donc) que je constate très souvent dans certaines cases sans âmes et peu expressives. Si le désign rattrape un peu, le scénario bien trop léger ne nous accroche pas au point d’idolâtrer un personnage féminin ou masculin ni même l’œuvre en lui-même ! L’éditeur s’est focalisé sur une tranche d’âge assez limité sans penser aux autres fans qui pourraient suivre l’histoire de leurs héros préférés. Shiyu Takaoka se brouille dans des détails qui paraissent évitables, partant dans tous les sens, se perdant au détour d’une route déjà tracée. Alors oui, ce manga fera bien les cinq volumes si cela se poursuit jusqu’au bout, mais je doute beaucoup que les ventes aillent par rapport au bénéfice et dépense pour une œuvre si fragile en somme. Ma note de 11/20 est méritée tant les défauts et les qualités sont dans la balance (le pour et le contre). Laurence Broccolini pourra toujours sortir sa phrase culte « Vous êtes le maillon faible, au revoir ! »