- Mais c’est une étoile de ouf !!
- Watanuki, aurait - eu oublié que nous réalisions le plus beau sapin du monde ? Que nous réalisions un sapin… de ouf ?
Elle éclata de rire et retourna à l’intérieur, mais se retourna soudain :
- Wata, viens nous aider à mettre l’étoile !!
- Mon royaume pour un lit … Mon royaume pour un peu de repos !!, s’écria le domestique.
- Alalalala, ces jeunes, plus aucun courage, murmura la sorcière.
- Tu vas voir si je n’ai pas de courage !!
- Il démarre au quart de tour ! s’écria Mokona.
L’homme à tout faire de la maison plaça avec précaution l’immense étoile au sommet du sapin, et tomba au dernier moment. Heureusement, ni l’étoile, ni le sapin, ne subirent le moindre dégât.
- Ta gueule, le narrateur ! J’aurais pu me casser quelque chose !
- Allons, arrête, il fait son travail … et puis, pense à …
- Oui, la Trêve de Noël, je sais !!!
Ils décorèrent le reste de la maison en un clin d’oeil, en donnant évidemment à Watanuki toutes les tâches les plus difficiles. Tous fatigués, les petites gens de la boutique de Yûko s’assirent autour de la table richement décorée avec, devant eux, un chocolat bien chaud. Mokona et la maîtresse le burent cul sec, pendant que les autres jouaient la carte de la prudence.
- Ce que j’aime Noël … Après tout, c’est la fête la plus importante du mois de décembre.
- Mmh, c’est vrai, répondit Watanuki. Et c’est chouette, nous avons fini tôt de décorer ! Il est à peine midi !
- Ah, tout est vraiment beau … Moi, je dis bravo Yûko !, s’exclama Mokona en agitant ses oreilles.
- Merci Mokona, merci … Si seulement nous fêtions Noël ainsi plus souvent ! Je n’ai pas le souvenir d’avoir jamais fait une fête super giga méga grandiose pour la fête la plus importante de ce mois !!, se lamenta Yûko.
- Oh, pauvre Maîtresse ! Câlin pour la Maîtresse !, dirent Maru et Moro en passant tout de suite à l’acte.
- Merci les petites…
- C’est triste aussi, je trouve, fit Mokona. Pauuuuuuuuuuuvre Yûko !!! Pauvre fête de Noël la plus important de ce mois !!!!!!, s’exclama Mokona.
L’homme de ménage avait l’étrange et désagréable impression d’assister à une pièce de théâtre annuelle qui allait tourner à son désavantage. Il laissa pourtant les protagonistes faire et mit les tasses de chocolat chaud au lave-vaisselle.
- Bon, je vais faire des courses pour me consoler, dit Yûko en essuyant des larmes imaginaires. Je ne rentrerais pas avant … Pfiou ! 20 heures !
- Quoi ? Huit heures de shopping ?
- Oui, Watanuki, que veux-tu, je vais noyer mon chagrin…
- Il va coûté cher, ton chagrin ! !
La sorcière tira la langue et claqua la porte derrière elle.
Dès que celle-ci avait quitté l’allée, Mokona se percha sur l’épaule de son domestique.
- Watanunu … Tu pourrais pas un peu penser à Yûko ?
- Pourquoi ?
Il se rendit dans la pièce d’à côté. A sa grande surprise, elle était remplie de post-it de toutes les couleurs. Sur le premier, un petit smiley pleurant toutes les larmes de son corps était dessiné, avec au-dessus de lui, un ‘je veux un beau réveillon de Noëëëëëëëël’ écrit en rouge. Sur le deuxième, situé près de ce qui s’apparentait à un dictionnaire, servait à faire comprendre que le dit dictionnaire était l’ensemble des coordonnées des gens qu’elle aimerait inviter pour son réveillon idéal. Un autre post-it encore, était près du frigo, et sur celui-ci était inscrit le repas de réveillon rêvé, ainsi que tous les alcools possibles et imaginables qui pourraient l’accompagner.
- T’as pas l’impression qu’elle essaie de te faire passer un message, Watanunu ?
Ce dernier fronça les sourcils, et soupira.
- On va la lui faire, sa giga fête de Noël ! ! Enfin, plutôt un réveillon …
- Gentil Wata ! Gentil ! un réveillon, c’est bien !, s’exclamèrent Maru et Moro.
- On va d’abord s’occuper de faire les courses ! D’accord ?
- Mais c’est la veille de Noël ? Tu ne penses pas qu’il y aura plein de gens ?
- C’est ça ou rien … Et puis, c’est l’heure de midi ! Il n’y aura personne !
Watanuki avait évidemment raison.
- Ben oui, pour qui tu me prends, le narrateur ?
Les courses furent vite faites, mais malheureusement, quand il passa à la pharmacie pour acheter – préventivement – des médicaments contre la gueule de bois, un jeune homme appelé Kazahaya, qui la tenait avec un autre homme, s’excusa, expliqua qu’il n’y en avait plus de stock, mais qu’ils en avaient un super pour la toux qui pouvait aussi servir de détergent vaisselle. Watanuki refusa poliment , et s’en alla aussi vite que possible, car il avait remarqué quelques secondes plus tôt une fantôme dans l’établissement.
Retourné à la boutique de Yûko, le jeune homme soupira de soulagement.
- Ingrédients, c’est fait ! Bon, maintenant, je vais faire les petits plats de Mâdâmeuh …
- On peut t’aider ? demandèrent les 3 compagnons de fortune de Watanunu.
Après quelques heures, gaffes, assiettes cassées et plats cramés, le repas fut terminé. Comme quoi, patience et longueur de temps font mieux que force ni rage, cher Watanuki !
- Arrêtez, cher narrateur, vous allez finir par vraiment le froisser … , murmura Mokona.
- Bon, faut qu’on aille chercher les gens, c’est ça ?
Mokona acquiesça et montra le ‘dictionnaire d’invités’ du bout de sa patte.
- Mais je pourrais jamais aller chez tout ces gens avant 20 heures ! Surtout qu’il est déjà 17 heures ! Je vais crever avant d’avoir amener le tiers du quart du huitième des invités !
- Allons, il faut prendre le tunnel de la maîtresse !, s’exclama Maru.
- Un tunnel ?
- Le tunnel de la maîtresse ! Celui qui passe de dimensions en dimensions durant la période de Noël et du réveillon !
Les trois amis de Yûko montrèrent à Watanunu le dit tunnel et les deux petites filles lui expliquèrent son fonctionnement.
- Suffit de penser très fort à la destination !, répéta Mokona tout joyeux. Et si tu veux, je t’accompagne !
Watanuki saisit le dictionnaire et prit une page au hasard.
- Penser très fort, c’est ça ?
Le domestiques et Mokona se mirent donc en route.
Dès qu’ils ramenaient quelqu’un, Maru et Moro se chargeaient de leur servir toast et boissons. Et les invités étaient plus que nombreux : tous – ou presque – venaient de dimensions différentes. Watanuki n’arrivaient pas à convaincre certains de venir, se prit même quelques baffes pour avoir TROP insister. Mais heureusement, vers 19h30, la plupart des invités étaient là, bien que le Watanunu fusse complètement essoufflé, haletant, épuisé, abattu, anéanti…
- Hé ! Faut pas exagérer, le narrateur !
De toutes manières, c’est moi qui raconte, alors, pouet pouet. Enfin bref, tout fut prêt pour l’arrivée de Yûko, qui fut – faussement – surprise, et très vite, la fête la plus importante du mois put commencer.
- Ca fait pas beaucoup de fois que vous dîtes ça, non ? La fête la plus gnagnagnagna … Franchement, comme narrateur, j’ai vu mieux !
Je disais donc, Watanuki ne savait plus où donnait de la tête, entre un certain petit garçon, nommé Ashura, qui semblait tenir plus que bien l’alcool, et une autre petite fille, Tomoyo qui tentait de tenir son rythme. Il y avait également ce Monsieur It’Chann, qui le faisait souffrir mille morts, et qui réclamait à chaque fois plus de saké, sous peine de gage idiot. A noter que ce professeur à la blouse blanche s’entendait particulièrement bien avec Yûko.
Sans compter sur le duo de Mokona qui s’amusaient comme des fous à faire tourner en bourrique le jeune homme.
- En fait, c’est surtout celui qui fait ‘piu’ tout le temps qui est chiant …
- Piuuuuuuuuuuuuuuuu ?
(qu’est- ce que t’as dit ????)Il y avait aussi une ribambelle d’ange qui refusaient tous les plats qu’on leur donnait, et qui ne buvait que du lait, ce qui entraîna très vite une insuffisance de cette boisson. En effet, Watanuki avait tout prévu… sauf ça.
Et quand ils arrivèrent au dessert, à la traditionnelle bûche, il y eu un problème entre deux groupes, au nom vraiment classe, les dragons de la terre et ceux du ciel, et ils mirent le souk dans tout le salon, mais je n’ai pas réussi à tout suivre, ça allait trop vite, en plus, je buvais un coup avec Akira, un ptit gars vraiment sympa au fait et…
- Mais, p’tain, t’es vraiment trop nul comme conteur toi !
Quoi ? D’accord, tu l’auras cherché !!! Tu vas voir toi ; je disais donc… Watanuki ne put en aucun cas participer à la fête car il disparut sous un tas énooooooooooooooooorme de vaisselle, et comme personne n’aime faire la vaisselle, personne ne l’aida ! Et toc !
Plus tard, Subaru et Hideki se mirent à danser la macarena, et encore plus tard, la petite Sakura fit un concours de lambada. Ce fut bien évidemment Yûko qui gagna, suivie de près par Monsieur It’Chann.
Le lendemain matin, tout le monde resta pour la fête de Noël proprement dite, et Watanuki ne sortit pas des cuisines pour l’occasion.
Et quand ils se quittèrent, tous se promirent de refaire la même chose l’année prochaine.
- Ca, comptait pas sur moi !!!!
- Watanuki, je t’ai pas demandé ton avis…, murmura le narrateur d’un ton sadique.
FIN